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TOUT NOUS FUIT…

— Destin, nous rendrez-vous, après des heures telles
Que le globe à jamais semble hostile aux humains,
L’ineffable douceur de prendre une autre main
Quand les parfums du soir lentement s’amoncellent
Sur la rêveuse paix déserte des chemins ?
Nous rendrez-vous, malgré ce qui meurt et chancelle,
Le goût naïf et sûr des choses éternelles ?…



Mars 1915.