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LE SOLDAT



Ô mort parmi les morts, dont nul ne gardera
Le nom, humble relique,
Toi qui fus un élan, une démarche, un bras
Dans la masse héroïque,

Faible humain qui connus jusqu’au fond de tes os
L’unanime victoire
D’être à toi seul un peuple entier, qui prend d’assaut
Les sommets de l’Histoire !

Toi, corps et cœur chétifs, mais en qui se pressait,
Comme aux bourgeons sur l’arbre.
Le renaissant printemps du grand destin français.
Fait de rire et de marbre,