Ô beau visage osseux où, dans l’emmêlement
De tout ce qu’on voulut détruire,
Flotte de pierre en pierre, indivisiblement,
Le charme illustre des sourires ;
Les anges, les beaux dieux, les rnadones, les rois
N’ont pas quitté leurs alvéoles ;
Dans ce chaos tranquille et sans nul désarroi,
Leur songe se maintient et vole.
Cette antique assemblée aux doigts joints et brisés
A son logis dans ton désastre ;
Ta gardes sous ton air finement épuisé
La solide clarté des astres.
L’oubli, qui chaque jour mêle tout ce qui fut
Aux cendres légères des mondes.
Se heurte à ta vigueur qui dresse le refus
De sa présence sombre et blonde.
— Qu’on cesse de te plaindre, ô roc, toi que l’on voit
Transpercé par des hirondelles,
Toi, gouffre de l’azur, et la muette voix
Qui dit les choses éternelles !…