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Page:Noailles - Les Forces éternelles, 1920.djvu/398

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COMPLAINTE


Que m’importe la renaissance
De l’allègre et fidèle été ?
J’ai fini mon éternité,
Amour ! mon unique espérance !

Mes regards n’ont jamais cherché
Que ta présence insidieuse ;
L’azur est noir, la mer est creuse
Si soudain ton œil m’est caché.

Ma tristesse contemplative
Guettait tes dangers évidents ;
— Est-il nécessaire qu’on vive
Si le destin devient prudent ?