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destin imprévisible


Mais, ô Destin profond, maître des fronts brûlants,
Vous n’avez pas permis l’ineffable aventure,
Peut-être vouliez-vous m’épargner la torture
Dont tout humaine joie est le commencement.

Je vous entends, Destin, j’irai, paisible et lasse,
Sans le fol tremblement qui soulevait mon cœur.
Et c’est un témoignage infini de vos grâces
Que déjà vous m’ayez refusé le bonheur…