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Page:Noailles - Les Vivants et les Morts, 1913.djvu/222

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Pourtant, rien n’a pâli dans ma chaude mémoire,
Mon rêve est plus constant que le roc sur la mer ;
Mais un besoin vivant, fougueux, aride, amer,
Veut que mon cœur poursuive une éternelle histoire,
Et cherche en vain la source au milieu du désert.
— Et je regarde, avec une tristesse immense,
Dans le ciel glauque et lourd comme un auguste pleure,
L’étoile qui palpite ainsi que l’espérance,
Et la lune immobile au-dessus de mon cœur…