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  AINSI LES JOURS S’EN VONT…



Ainsi les jours s’en vont, rapides et sans but,
Nous les appelons doux quand ils sont monotones,
Et l’âme, habituée à combattre, s’étonne
De ne plus espérer et de ne souffrir plus.

Qu’est-ce donc que l’on veut, qu’on espère et prépare,
Que souhaitons-nous donc, quand, l’esprit le plus dispos
Qu’un bleu matin qui luit dans le vitrail des gares,
Nous sommes harassés de calme et de repos ?
Nous les appelons doux quand ils sont monotones,