Page:Noailles - Passions et vanités, 1926.djvu/28

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vements aussi variés que le balancement des palmes.

L’extrême rareté de la femme qui réfléchit et dont les conclusions restent saines, harmonieuses, adaptées à la vie, nous mettent en défiance aussi contre ce féminisme emporté, optimiste, enthousiaste et comme joyeux, auquel on voudrait nous convertir. Et d’abord, la femme ne veut pas être triste, elle n’admet guère dans ses projets, dans ses perspectives de réussite, les déceptions, les résignations qui sont en conformité avec la nature humaine et le destin. Quand nous la voyons attachée à la tradition, elle nous veut convaincre que les sachets où dorment, d’un sommeil poétique, les roses fanées, sont un jardin tout neuf où se compose un miel toujours nourrissant. Mais on ne peut nous tromper sur la cendre des fleurs, elle est poussière romanesque, et ne prête son parfum suranné qu’aux poètes du crépuscule.

Si, au contraire, nous assistons aux déclarations des femmes qui n’ont foi qu’en elles-mêmes, qui ne parlent de l’homme que