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Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/191

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Ce n’est plus ce regret et ce décent orgueil
              D’adresser aux cieux constellés
L’adieu méditatif et stupéfait d’un œil
              Qui fut à leurs astres mêlé,

— Mais n’être plus, parmi les humains inconnus,
              Qui vont chacun à leur labeur,
La main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
              Le sein où s’est posé ton cœur ;

N’être plus le secret qui dit : C’est moi qui prends
              Ce qui te tourmente et te nuit ;
N’être plus ce désir anxieux et souffrant
              Qui songe à ton sommeil, la nuit ;

N’être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
              Dont parfois tu n’as pas besoin !
Mais qui saurait t’offrir un brûlant univers,
              Si tes vœux réclamaient ce soin.

N’avoir plus, — ayant tout acquis et possédé, —
              Cette tâche, modeste enfin,
De pouvoir, sans emphase, être prête à t’aider
              Quand ton esprit a soif et faim,