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Page:Nodier - Ackermann - Vocabulaire de la langue française.djvu/171

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où l’on scellait les lettres de maître es arts, de docteur , etc. | L’hôtel qu’habite un chancelier ou le garde des sceaux. (Chansë-le-rie. )

CHANCEUX, ETTSE. adj. Qui a une chance favorable, qui est en bonheur. Fam, (Ironiq., Voilà un homme bien chanceux, C’est un homme malheureux, à qui rien ne vcussit. (Chan-seu ; ze.)

CHANCIR. v. n. (Candere.) Moisir. Se dit Des choses qui se mangent, comme des confitures, des pâtés, des jambons, etc. (Yi.) (Cban-sir.)

CHANCISSURE. s. f. Moisissure. (Chansi-su-re. )

CHANCRE, s. m. Nom donné vulgairement en médecine à plusieurs espèces d’ulcères tfui rongent. [Ulcère qui attaque le gros bétail, et qui commence par occuper le dessous de la langue. | Maladie qui survient aux arbres, et qui les ronge, f Pop, , Manger comme un chancre, Manger excessivement. I Fig. , Vice d’administration, fléau public qui appauvrit l’État sensiblement. CHANCREUX, EUSE. adj. Qui tient de la nature du chancre ou du cancer. J Qui est attaqué du chancre. (Chan-creu ; ze.) CHANDELEUR, s. f. La fêté de la présentation de Notre-Seigneur au temple , et de la purification de la Tierge. CHANDELIER, s. m. Artisan qui fait et vend de la chandelle. (Chan-de-lié.) CHANDELIER, s. m. Ustensile qui sert à mettre la chandelle , la bougie, ou les cierges. | Fig. et fam. , Être sur le chandelier, Etre en vue., occuper une place éminente. | T. de mar. , Support de fer ou de bois, à une on deux branches.

CHANDELLE, s. i. (Candela.) Petit flambeau de matière grasse et combustible. La chandelle de suif, | Prov., Venir je brûler à la chandelle, Sur des apparences décevantes, s’engaçer dans une situation embarrassante ou périlleuse. | Prov. et fig., Donner une chandelle à Dieu, et un eau Diable, Se ménager en Ire deux partis opposés. | Prov. et fi s.» Economie de bouts de chandélies, Epargne sordide en de petites eboses, | Prov. et fig. , Le jeu ne ’vaut pas la chandelle, La chose dont il s’agit ne mérite pas les soins qu’on prend, la dépense qu’on fait J Fig. et fam. , Voir des chandelles, mille chandelles , Avoir un grand éblouisse ment d’yeux, causé par un coup. | Prov. et fig., Brûler la chandelle par les deux bouts, Consumer son bien en faisant différentes sortes de dépenses également ruineuses ; ou Se livrer à la fois à des excès de genres différents. | Fig. et fam., La chandelle brûle, Le temps, presse. | Cette femme est belle à la chandelle ; se dit d’une femme dont la beauté ne saurait soutenir le grand jour, j Chandelle des Roh, Grosse chandelle cannelée , et peinte de différentes couleurs j CHA

dont les marchands chandeliers faisaient Î résent à leurs pratiques le jour des Rois. Chandelle romaine, Pièce d’artifice eiï forme de grosse chandelle , qui lance perpendiculairement, et à certains intervalles, des étoiles d’un éclat très-vif. (Chan-dë-le.) CHANFREIN, s. m. (Camus, frenum.) La pièce de fer qui couvrait le devant delà tête d’un cheval armé. | Le devant de la tête du cheval, la partie de la tète qui est entre les sourcils, depuis les oreilles jusqu’aux naseaux. | Petite surface que l’on forme .en abattant l’arête d’une pierre ou d’une pièce de bois. (Chan-frin.)

CHANFREINER. v. a. Abattre l’arête d’une pierre ou d’une pièce de bois , pour former an chanfrein. (Chan-frë-né.) CHANGE, s/m. [Cambium, b. I.) Troc d’une chose contre une autre. Gagner au change* Perdre au change. | Banque, la. profession de celui qui fait tenir , qui fait remettre de l’argent d’une ville à une autre, de place en place. V’ m Agewt. | Le prix que le banquier prend pour l’argent qu’il fait remettre. | Coter le change , Marquer le taux du change. | Prov. et fig. , Rendre le change à qqn., Lui faire une réplique ingénieuse ou vive , lui rendre la pareille. | Le profit, l’intérêt de l’argent qu’on prête selon le cours de la place. I Le commerce du changeur, et le prix qu’il prélève sur les valeurs pour lesquelles il donne de l’argent ou des billets de banque. | Le lieu où Ton va changer les pièces de monnaie pour d’autres, | Payer comme au change , Payer sur-le-champ, | Lieu destiné aux rénions des négociants, nommé aujourd’hui Bourse. La bête donne le change, Elle fait lever une autre bete, dont les chiens suivent ia • voie. | Fig., Donner le change à qqn t , Détourner adroitement qqn. du dessein, des vues qu’il peut avoir, en lui donnant lieu de croire une chose pour une autre. Prendre le change , Se laisser tromper de cette manière. (Chan-je.)

CHANGEANT, ANTE. adj. Variable, muable, inconstant, qui change facilement. | Couleur changeante , Couleur qui change selon les différentes expositions. | Taffetas changeant, Taffetas qui paraît de différentes couleurs. (Chan-jan.)

CHANGEMENT, s. m. Mutation, conversion, action de changer. (Chan-je-man.) CHANGER, v. a. Céder une chose pour une autre. | Prov. et fig. , Changer son cheval borgne contre un aveugle , Changer une chose défectueuse contre une autre plus défectueuse encore. | Changer des pièces de monnaie pour la même somme en pièces de valeur différente. [ Remplacer un objet par un autre ; Rendre une chose différente d„ ce qu’elle était, | Prov. , // faut qu’il ait été changé en nourrice , se dit D’un enfant qui ne ressemble point à ses parents pour les