Page:Nodier - Ackermann - Vocabulaire de la langue française.djvu/185

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Officier ou sous-officier qui commande un pqste , une garde. | Chef de pièce, Le canonnier qui pointe, et qui commande la manoeuvre d’une pièce de canon. | Chef de file, L’homme qui est le premier d’une file de gens de guerre, soit à pied, soit à cheval. "Vaisseau qui est le premier de la ligne de bataille, qui -tient la tète de l’armée. | Chef de division, Celui qui est à la tète de tous les employas d’une division dans un ministère, dans une administration. | Chef d’atelier , celui qui dirige les travaux d’un atelier dans une manufacture. | Chef d’orchestre , Celui qui dirige un orchestre. | Chef d’emploi , se dit, au théâtre, par opposition à Double, Le plus ancien des acteurs qui remplissent les rôles d’un même emploi. I Chef de cuisine, dojfice, Le principal officier de cuisine, d’office. | Commander une armée en chef, Y avoir le principal commandement en qualité de général. | Etre en chef, travailler en chef dans une affaire , En avoir la principale direction. | De son chef, De son côté, par soimême. De sa tête, de son propre mouvement, de son autorité privée. | Article, point Îïrincipal. | T. d’ancienne junspr. Crime de èse-majesté au premier chef, Attentat, conspiration contre la personne du prince. Crime de lèse-majesté au second chef Attentat contre l’autorité du prince ou contre l’intérêt de l’État | T. de blas., Pièce qui est.au haut de Técu , et qui en occupe le tiers. | Le bout par lequel on a commencé à fabriquer une étoffe, | Les chefs d’un bandage, 6es bouts , ses extrémités. (Chef.)

CHEF-D’OEUVRE, s. m. Ouvrage difficile que faisaient autrefois les ouvriers pour prouver leur canacité dans le métier où ils voulaient se faire passer maîtres. | Fig., Ouvrage parfait ou très-beau. | Prov, et en plaisantant, // a fait là un beau chef-d’œuvre , il a causé qq. désordre. (Chë-d’eu-vre.)

CHEFECIER. s. m. V, Chevecier.

CHEF-LIEU. s. m. Lieu, principal. Se disait Du principal manoir d’un seigneur, d’un chef d’ordre. | Se dit maintenant Des villes principales de certaines divisions administratives du territoire français. (Chëf-lieu.) CHE1K. s. m. ( Cheik , ar. ) Chef de tribu chez les Arabes. (Chëic.)

CHÉLIDOINE. s. f. {Chelidonia.) Genre de plantes dont l’espèce commune , appelée Grande cliéiidoine ou Eclair c, contient un suc jaune et caustique propre à détruire les verrues. (Cé-ti-dona-ne [c dur.].)

CHÊMER (SE), v. pron. Maigrir beaucoup, tomber en chartre.

CHEMIN* s. m. Voie, route pratiquée pour communiquer, pour aller d’un lieu à un autre. | Chemin de fer, Chemin dont la voie est formée par deux lignes parallèles de barres de fer ou de fonte scellées dans des soubassements de pierre, et sur lesquelles des chariots garnis de roues de fonte roulent avec CHE

très-peu de frottement. | Chemin de halage> Chemin sur le bord d’une rivière ou d’un canal , servant au passage des chevaiix ou des hommes qui baient les bateaux. | Chemin des rondes ou de ronde, Chemin entre le rempart et la muraille du corps de la place, par où passent les officiers qui font la ronde. | Chemin couvert, Chemin sur le bord extérieur du fossé, et où le soldat est à couvert du feu des assiégeants. | Chemin de Saint-Jacques, Nom vulgaire de la voie lactée, j Toute ligne ou voie qu’on parcourt, ou qu’on peut parcourir, pour aller d’un lieu à un autre. | Fig. , Moyen , conduite qui mène à qq. fin : | Il a su trouver le chemin de son tœur, Il a su s’en faire aimer. | Prov., Bonne terre, mauvais chemin, Dans les terres grasses , les chemins sont mauvais. | Fig., Chemin de velours, Chemin sur une pelouse. — Fam., Voie facile, agréable, pour parvenir à qq. ch. | Fam. , Vieux comme les chemins t Fort vieux. | Prov. et fig., À chemin battu il ne croit point et herbe, II n’y a point de profit à faire un négoce dont trop de gens se mêlent. | Fig, , Suivre le chemin battu , S’attacher aux usages établis. | Prov, et fig. , Le grand chemin des vaches , L’usage commun et ordinaire. | Tout chemin mène à Rome , Divers chemins mènent au même endroit ; et, fig. , Divers moyens conduisent à la même fin. | Prov. et Ct^. , Il ne faut pas aller par quatre chemins, Il faut s’expliquer franchement, il ne faut pas chercher tant de détours. | Prov. et fig. , Trouver une pierre en son chemin, Trouver qq. obstacle à ce qu’on a dessein de faire. | Prov. et fig. -, Prendre le chemin de l’école , des écoliers , Prendre le chemin le plus long. | Prov. et fig. , S* arrêter en beau chemin, à mi-chemin, Abandonner une entreprise dont la réussite paraissait assurée, | Fig. et fam., Faire son chemin, Parvenir, obtenir de l’avancement, s’enrichir, etc. | Fig. et fam., Aller le droit chemin, Procéder avec sincérité, avec loyauté, sans nul artifice, | Fig. et fam., Aller son grand chemin t N’entendre point de finesse à ce qu’on fait, à ce qu’on dit , Aller son chemin , aller toujours son chemin, Poursuivre son entreprise, ne se pas détourner de la conduite qu’on a commencé à tenir. | Fig. , Chemin faisant . En même temps, par occasion. | Fig., Cou per chemin à qq. ch. , En arrêter , en empêcher le cours , le progrès.

CHEMINÉE, s. f. ( Caminus. ) L’endroit où l’on fait le feu dans les maisons, et où il y a un tuyau pour donner issue à la fumée. | La partie de la cheminée qui avance dans la chambre, | La partie du tuyau qui s’élève au-dessus du toit. | Fig. et fam., Sous la cheminée, en cachette, et sans observer les formes.

CHEMINER, v. n. Marcher, aller, faire du chemin pour arriver qq. part. | Fig. et fam. , Cheminer droit , Ne point tomber en