Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/156

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D’autres accablés par un sombre désespoir, s’étendoient immobiles sur la terre et la broyaient entre leurs dents. Foibles et innocens enfans, les plus jeunes pleuroient.

Tout-à-coup, voici le vieux Bey, le cœur pénétré d’une amère douleur pour la mort de son fils, et à cause du sort de sa petite-fille qu’il aimait au-dessus de tous les biens de la vie.

L’ancien de la tribu divise la foule muette de ses enfans. Il s’avance, couronné de ses cheveux de neige qui flottent sur sa tête vénérable comme la vapeur pâle qu’on voit suspendue aux lunes d’hiver.