Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/158

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de sa tribu. Il s’arrête devant la palissade impénétrable des jardins de Zetim.

Là il détache la guzla mélodieuse, instrument majestueux du poëte, et frappant d’une main hardie avec l’archet recourbé la corde où se lient les crins des fières cavales de Macarcsa, il commence à chanter.

Il chante les victoires du fameux Bey Skender[1] qui affranchit sa patrie de la terreur de l’ennemi ; les douceurs du sol natal, les regrets amers de l’exil : et chaque refrain est accompa-

  1. Scanderbeg