Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/201

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pas où tu nous appelois tous les jours[1]. »

À peine a-t-elle entendu ses enfans, l’épouse infortunée d’Asan se retourne vers le vieux Bey : « Ô mon frère, lui dit-elle, permets que tes chevaux s’arrêtent pour un moment devant cette maison, afin que je puisse donner encore quelques gages d’amour à ces innocens orphelins, déplorables fruits de ma première union. »

  1. L’original dit : uxinati, déjeûner, expression naïve qui convient aux mœurs de ce peuple et à la simplicité de son langage poétique, mais que nous n’osons traduire que par une périphrase.