Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mon impatience. Étonné de je ne sais quel obstacle inconnu, il s’élançoit par bonds, rouloit dans ses narines des hennissemens de feu, se cabroit de terreur et reculoit plus effrayé par les éclairs que les cailloux brisés faisoient jaillir sous ses pas…

Phlégon, Phlégon, lui dis-je en frappant de ma tête accablée son cou qui se dressait d’épouvante, ô mon cher Phlégon ! n’est-il pas temps d’arriver à Larisse où nous attendent les plaisirs et surtout le sommeil si doux ! Un instant de courage encore, et tu dormiras sur une litière de fleurs choisies ; car la paille dorée qu’on recueille pour les bœufs de Cérès n’est pas assez fraîche