Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/94

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cienne elle-même paraissoit impatiente d’en trouver la fin ! Imagine-toi le caveau funèbre où elles entassent les débris de toutes les innocentes victimes de leurs sacrifices, et parmi les plus imparfaits de ces restes mutilés, pas un lambeau qui n’ait conservé une voix, des gémissements et des pleurs !… Imagine-toi des murailles mobiles, mobiles et animées, qui se resserrent de part et d’autre au-devant de tes pas, et qui embrassent peu à peu tous tes membres de l’enceinte d’une prison étroite et glacée… Ton sein oppressé qui se soulève, qui tressaille, qui bondit pour aspirer l’air de la vie à travers la poussière des ruines, la fu-