Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/95

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mée des flambeaux, l’humidité des catacombes, le souffle empoisonné des morts… et tous les démons de la nuit qui crient, qui sifflent, hurlent ou rugissent à ton oreille épouvantée : Tu ne respireras plus ! Et pendant ce temps, un insecte mille fois plus petit que celui qui attaque d’une dent impuissante le tissu délicat des feuilles de rose ; un atôme disgracié qui passe mille ans à imposer un de ses pas sur la sphère universelle des cieux dont la matière est mille fois plus dure que le diamant… Il marchoit, il marchoit ; et la trace obstinée de ses pieds paresseux avoit divisé ce globe impérissable jusqu’à son axe.