Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/105

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Je leur parle de leur pays,
De leur famille, de leurs mioches ;
Et l’on tombe à bras raccourcis

Sur la tête des Boches.


Je saute des graves propos
À quelque plaisant badinage,
Y mêlant toujours ces deux mots :

« Patience et courage ! »


Je prédis les beaux lendemains ;
Je sème la verte espérance ;
Je sens battre, en serrant leurs mains,

Le vrai pouls de la France !



Ainsi doucement j’accomplis
Ma besogne simple et modeste ;