Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/165

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« C’est là qu’arriveront les souffrants de la vie,
Dont la santé débile, aux douleurs asservie,

Réclame un air paisible et pur ;

Là que les attendra le repos salutaire…
Et tous, reconnaissants, t’appelleront, ô Terre,

D’un nom charmant : Côte d’Azur ! »



Telles furent, jadis, les paroles divines.
Mais compère Satan a les oreilles fines :

Comme il baguenaudait par là,

Il put — car Dieu n’est pas assez prudent — l’entendre,
Et, rendu furieux par ce discours si tendre,

Entre ses dents il grommela :


— « Oui ! la Côte d’Azur sera belle entre toutes ;
Oui ! les hommes viendront, empressés, par les routes,

Par les chemins les plus divers,

Admirer, chaque hiver, cette ardente nature,
Et pourront, sans soucis, errer à l’aventure

Sous le ciel bleu, près des flots verts ;