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des principes établis dans les mémoires précédens sur les rapports naturels des animaux, sur les caractères indicateurs de ces rapports, sur leur subordination les uns aux autres, et sur leur constance, qui diminue à mesure qu’ils baissent de rang. Ce mémoire, qui renferme une connaissance remarquable de la structure interne de la généralité des mollusques, dans lequel M. Cuvier révèle pour la première fois au monde savant un grand nombre de traits de cette organisation que ses dissections lui avaient fait découvrir, suppose des recherches multipliées, qui avaient exigé beaucoup de temps et de loisir, et le voisinage de la mer ; qu’il avait faites conséquemment avant son arrivée à Paris, lorsqu’il était abandonné aux seules ressources de son génie, dans sa retraite de Normandie.

Telle a été l’origine et la nature des immenses services que M. Cuvier a rendus à la partie systématique de l’histoire naturelle, en introduisant dans les classifications zoologiques la méthode de l’ensemble des rapports ; en distribuant, en un mot, le règne animal comme Bernard de Jussieu et son neveu, M. A. L. de Jussieu, avaient classé le règne végétal.

M. Cuvier publia, en 1798, sous le titre de Tableaux de l’histoire naturelle des animaux, le premier exemple de cette distribution, telle que son génie l’avait conçue.

Les tableaux annexés en 1800, au premier volume des Leçons d’anatomie comparée, tableaux qu’il dressa avec M. Duméril, introduisirent quelques améliorations à ce premier travail. Il reçut, en 1802, une autre rectification essentielle, par l’établissement de la classe des vers à sang rouge. Cette rectification fut encore la suite des recherches anatomiques de M. Cuvier et de la dé-