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qui les honoraient l’un et l’autre. Dans une nouvelle organisation de l’Institut, on nomma pour la même classe deux secrétaires perpétuels, c’est-à-dire, à vie. M. Cuvier fut encore élu par ses collègues à l’une de ces places honorables, quoique éloigné de Paris et très-occupé, comme Inspecteur général des études, de la première organisation des lycées dans le midi de la France ; c’était en 1802.

Ainsi, M. Cuvier a rempli, pendant trente-deux ans, les fonctions d’historien d’un des premiers corps savans du monde. Seules, elles auraient pu, sans sa miraculeuse activité, sans la facilité extraordinaire de rédaction dont il était doué, absorber tous ses instans.

Vous pourrez en juger par l’exposé rapide du travail qu’elles exigeaient.

Il fallait assister régulièrement tous les lundis à la séance de la classe, devenue sous la restauration l’Académie des sciences, et en rédiger le procès-verbal, alternativement avec le secrétaire pour la section des sciences mathématiques ; ils devaient tenir note des memhres chargés des rapports, de l’ordre des lectures, et les indiquer au Président. La tâche principale de M. Cuvier était de suivre les progrès des sciences physiques, ceux particulièrement qui étaient dus aux membres de la classe ou aux travaux communiqués à cette société par des savans étrangers. Il fallait, chaque année, en rendre un compte succinct, quoique aussi complet que fidèle, dans la séance publique de l’Académie ; enfin, il devait lire, dans cette même séance publique, les Éloges historiques des Académiciens morts depuis peu.

Ces différens devoirs ne le dispensaient pas de ceux qu’il avait à remplir comme membre de la classe, et