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l’avaient dirigé. Il se rendit de là à Strasbourg, où il s’occupa de plusieurs améliorations, dont l’Académie de cette ville avait besoin, et reçut avec le bonheur que donnent les souvenirs du foyer domestique et les affections de famille, une députation de sa ville natale.

Un homme comme M. Cuvier, qui avait rendu de si éminens services à l’administration, était devenu indispensable à tout gouvernement comprenant bien ses véritables intérêts. Aussi la restauration s’empressa-t-elle de mettre à profit son savoir et son expérience dans la direction de l’université ; sans toutefois avoir assez d’indépendance de préjugés, pour le nommer grand-maître, et pour se persuader que le génie de l’administrateur qu’il avait montré en tant d’occasions, lui ferait voir partout, à l’exemple de la Providence, le bien général à faire, sans distinction de nuances dans les opinions ou dans les rites religieux.

Il eut cependant, sous Louis XVIII, pendant plusieurs années, la présidence de la Commission de l’instruction publique ; et, lorsqu’on rétablit la charge de grand-maître de l’université, il conserva la place éminente de chancelier, la seconde de la hiérarchie universitaire, avec la direction de toutes les Facultés du royaume.

Il remplissait en outre les fonctions de grand-maître d’une manière indépendante pour les Facultés de théologie protestante depuis 1822, qu’un évêque avait été mis à la tête de l’université.

En 1827, il fut encore chargé de l’administration des cultes non catholiques au ministère de l’intérieur.

La nomination de Maître des requêtes au Conseil d’État, qu’il reçut en 1813, pendant qu’il était à Rome,