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Verrerie, du nom d’une propriété située vis-à-vis celle du Colombier, et dont l’emplacement est aujourd’hui occupé en partie par l’école de filles des religieuses de la Providence.

Rue de Corbin.

(Canton Nord-Est. Paroisse Saint-Germain.)

Cette dénomination, dont l’origine nous est inconnue, est fort ancienne, car on la trouve dès 1455 dans une lettre par laquelle le duc de Bretagne, Pierre II, permet aux paroissiens de Saint-Germain d’édifier un presbytère « en une pièce de terre et jardin appartenant à Jehan Gueriff et situés en la rue Corbin. »

La rue de Corbin part de l’angle nord-est de la place Saint-Germain, longe le chevet de l’église et aboutit à la rue des Violiers.

Au no  12 se trouve le grand quartier-général du 10e corps d’armée, qui occupe l’ancien hôtel de la princesse Napoléone-Élisa Bacciochi, nièce de Napoléon Ier ; cet hôtel portait au XVIIIe siècle le nom d’hôtel du Bois-Geffroy.

Sur l’emplacement où s’élève aujourd’hui la maison no  9 existait autrefois l’hôtel de Piré, qui fut habité par la famille du célèbre philosophe René Descartes, depuis le commencement du XVIIe siècle jusqu’au milieu du XVIIIe.

Rue des Dames.

(Canton Nord-Ouest. Paroisse Saint-Sauveur.)

Cette rue forme le prolongement de la rue Saint-Yves vers l’ouest, et vient déboucher sur la place Saint-Pierre.

Elle porta jusqu’au XVe siècle le nom de rue Saint-Denis, qu’elle tirait du vocable d’une chapelle voisine bâtie au XIIIe siècle sur la muraille romaine, et appelée Saint-Denis des Murs.

Lorsqu’en 1491, la duchesse Anne de Bretagne vint à Rennes, elle demeura à l’hôtel de la Costardaye, rue Saint-Yves, et ses dames d’honneur logèrent dans la rue voisine,