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AUSCULTATRICE — AUSTERLITZ

1» Si les troubles de la respiration appartiennent esscntiolloment aux organes respiratoires, t. ils sont le résultat d’une maladie dos organes, ou si ces troubles sont sous la dépendance d’une lésion d’autres organes ;

2" Les lésions dos organes thoraciques qui ne se traduisent au dehors par aucune gêne apparente de la respiration, par aucun trouble, par aucune douleur ;

3» L’espèce, le degré, l’étondue, la marche de la maladie thoracique, ce que l’on ne saurait faire avec les seules données tirées des sj’mptômes généraux ;

■i’» Los lésions qui, sans elle, échapperaient complètement à l’observateur : chez l’enfant qui ne parle point encore, ou qui traduit mal ses sensations ; les atfections qui atteignent à la fois le poumon et d’autres organes, l’état do la respiration et le délire, le coma, etc.

On combine parfois l’auscultation et la percussion

(V. STÉTHOSCOPE, PERCUSSION, PHON ENDOSCOPE.) On 3. parfois opposé entre elles l’auscultation médiate et lauscultation immédiate : elles doivent être employées tour à tour par le médecin. Lo choix à faire entre Tune ou l’autre variera : P selon les personnes : inapplicable chez les enfants, qu’il effraye, le stéthoscope est parfois préférable chez la femme ; son usage est indifférent chez l’homme ; 2° selon les points, les régions où l’on ausculte : sur les régions déprimées, le stéthoscope s’applique mieux quo l’oreille ; 3" selon la nature des bruits : pour la perception de cer- • tains phénomènes sonores, le cylindre l’emporte sur l’oreille, et vice versa.

— Art. vétér. Par le vétérinaire comme par le médecin, l’auscultation est utilisée comme moyen de diagnostic ; c’est presque exclusivement à l’auscultation médiate qu’il a recours.

— BiBLioGR. : Laënnec, De l’auscultation médiate ou Bu ilitujnosdc des maladies du poumon et du cœur {Paris, 1819).

AUSCULTATRICE (ôss) n. f. Religieuse qui en accompagne une autre au parloir, pour écouter la conversation qu elle a avec les personnes qui viennent la visiter.

AUSCULTER {ôss — lat. auscultare) v. a- Ecouter, au moyen de l’ouïe simple ou aidée du stéthoscope, les bruits, etc., qui se produisent dans les poumons, le cœur, etc. : Ausculter un vialade, la poitrine d’un malade.

— Fig. Examiner attentivement : Le penseur, aujourd’hui, a un grand devoir ; ausculter la civilisation. (V. Hugo.)

AUSGULTEUR {ôss) n. m. Médecin qui pratique l’auscultation.

— adj. : jl/t’rfecm AUSCDLTEUR. il On dit aussi ausculta-

TEUR.

AUSOLE n. m. Nom que l’on donne, dans rAméri((ue centrale, à des dégagements naturels de vapeur dVau, présentant à la fois les caractères des soufffards et des salscs. V. ces mots.

AUSON, héros éponyme des Ausones ; tils d’Ulysse et de Circê, suivant la légende.

AUSONE (saint), premier évêque d’Angoulême, martyrisé par les barbares qui envahissaient périodiquement les Gaules {vers la fin du m*’ ou au iv siècle).

AusONE (D. Magnusi, poète latin du iv« siècle. Il naquit à Bordeaux, où il professa d’abord : puis ses succès le signalèrent à l’empereur Valentinion, qui on fit le précepteur de son fils Gratien, sous le règne duquel il devint consul. Il mourut à Bordeaux vers 390. Ausone est, avant tout, un versificateur , aucun tour de force ne lui est étranger. Cependant, à côté de la frivolité de ces exercices, on peut goûter chez lui, avec la justesse délicate des descriptions, une sorte de bonhomie affectueuse. Il était chrétien,maischrétien asseztiède On a do lut des Epigrammes ; un Ephenieris, sur l’emploi de sajournée ; des ParcH/a/m, petits poèmes sur dos parents ou des amis morts ; ProfessoreS) sur les professeurs nés à Bordeaux ou y enseignant ; Epitaphia keroum ; Tetrasticha, sur ’ les Césars jusqu’à Héliogabalo ; Clarx urbes ; Ludus septem sapienthtm, exposé de la doctrine des

sept sages ; Gratiarum actio pro consulatu ; PeriockcP, arguments pour chaque chant de l’Iliade et de l’Odyssée ; EpistoliP, en vers ou en prose et en prose et vers ; IdylUa, dont la plus remarquable est le poème sur la Moselle.

— BiBLiOGR. : Texte, Schenkl, dans les Monumenta Germanise, t. V., traduct. coll. Panckoucke ; Demogeot, Etudes historiques et littéraires sur Ausone {IS31) ; Puech De Paulini Ausoniigue commercio {1888) ; de La Ville de Mirmont. De Ausonii Afosella {Paris, 18S9) ; C. Jullian, Ausone et son temps (" Revue histor. », 1891).

AusONES ou AUSONIENS, anc. peuple d’Italie, d’origine osque, dont les tribus paraissent avoir occupé, à un certain moment, presque toute l’Italie du centre et du sud. La ville principale des Ausones était S’itessd Aurimca {^a.ns doute la même que Ausona), près de Minturnes. i : Par ext., surtout en poésie, on appelait encore Ausoiies tous les habitants de l’Italie. — un Ausone (ou Ausonien).

AuSONIA, planète téloscopique, n* 63, découverte par de Gasparis, lo 10 février ISGI.

AUSONIE, nom donné quelquefois par les anciens, et surtout en poésie, à TItalio tout entière, à cause dos Ausones. V. ce mot.

Ausonien, ENNE (m, en’ — lat. Ausonius), celui, ccllo qui habitait l’Ausouie : Les Ausoniens-V. Auson’es.

— Adjectiv. Qui concerne ce pays ou ses habitants. I ! Mer Ausonienne {Àusonium mace),* Partie méridionale

de la mer Tyrrhcnienne, dont les bords étaient habités par les Ausôniens (ou Ausones).

AUSPICE (ôss — du lat. avis, oiseau, et specio, je regarde, vieux verbe qui se retrouve dans un grand nombre de composés ) n. m. On appelait auspicia les signes divers envoyés par Jupiter pour manifester aux hommes sa volonté, et 1 interprétation do ces signes d’après l’art augurai. (V. avop-RVÎ ) : ffeureux auspice. Prendre les auspices. Les succès des fténéraux étaient rapportés aux auspices des empereurs qui les avaient choisis. (S’emploie surtout au plur.)

Ausono

Cage de poulets servant

— Prêtre qui prenait les auspices. Syn. aogurè.

— - Auspice céleste, Signe observé dans un espace détorminé du ciel.

— Par ext. Direction, protection, influence, ou Circonstances heureuses ou malheureuses ; Se présenter sous les AUSPICES de quelqu’un. Florian débuta dans les lettres sous les plus riants AvspicES. (Ste-Beuve.]

— Encycl. L’cbscrvation du vol des oiseaux constitua les premiers auspices. Seuls avaient de la valeur les signes do cette nature observés dans un temps et dans un espace donnés. La récitation d’une formule marquait le temps où les auspices commençaient d’être valables. Pour délimiter l’espace, l’augfure, à l’aide do son bâton {lituus) traçait le templum, portion de la voûte céleste, orientée suivant certaines règles, à laquelle correspondait une portion de surface terres-

tre, le tout divisé

par deux lignes

perpendiculaires

se coupant au cen-

tre. En dehors du

vol des oiseaux,

l’éclair , le ton-

nerre fournis

saient dos auspi-

ces. Il y en eut

d’autres, tels que

l’appétit des pou-

lets sacrés près

que seul empl c

dans les camps a

cause de son ca

ractère pratique

les mouements

des quadrupcdes

ou des reptiles

dans les limites

d’un temple, enfin

les dirx , signes

fortuits et suspen-

sifs, tels que la rupture du silence, le bégayement de l’auspiciant, une mission rituelle, etc.

Il y avait des auspices privés et des auspices publics, différents de valeur, non de nature. Les seconds sortirent sans doute des premiers. Les règles étaient les mêmes, mais les auspices publics étaient la base et la consécration de l’autorité.

Les auspices étaient divisés en majora et minora, suivant l’élévation des magistrats qui les prenaient. On appelait auspicia aliéna les auspices délégués à un subordonné par un magistrat. Tous ces auspices se prenaient de la même manière ; l’usage seul qu’on avait le droit d’en faire différait. L’apparition d’un signe fâcheux pouvait être signalée soit par un particulier hiuntiatio), soit par un magistrat quelconque yobnuntiatio), et suffisait à annuler un auspice favorable. Diverses mesures furent prises contre l’abus de cette sorte de veto. On distinguait aussi les auspicia urbana, pris dans l’enceinte du pomseriam, et les auspicia bellica, pris au dehors par le général. Pour prendre les seconds, il fallait posséder les premiers dans leur plénitude. V. augure.

— Bibliogr. : Bouché-Leclerq, Mamiel des iiistitutioyis romaines, et Histoire de la divination dans l’antiquité.

Auspice (saint), évêque de Toul en 450, mort vers 474. Il fut l’ami de Sidoine Apollinaire et l’un des Pères de l’Eglise des Gaules. Il reste de lui une épitre en vers adi’osséo au comte Arbogast, gouverneur de Trêves.

AUSPICINE {ôss — rad. auspice) n. f. Art de prédire lavcnir d’après le vol, l’attitude ou lo chant des oiseaux. Il On dit aussi auspicisme.

AUSPITZ, ville do r Autriche-Hongrie (Moravie, régence de Briinn) ; 3.660 hab. Culture de la vigne, commerce de vins, graines et fruits. — Pop. du district : 72.200 hab.

AUSSEE, bourg de l’Autriche-Hongrie (duché de Styrie, régence de Bruck sur la Traun ; 1.500 hab. Mines de se ! gemme et de sulfate de soude exploitées depuis plusieurs siècles ; gypse, albâtre, houille, tourbe, carrières de marbre. — Pop. du district : 9.000 hab.

AUSSI (du lat. aliud sic, autre ainsi, qui a donné alsi, aiisi et aussi) adv. Egalement, de raème : Le prosél !/tis7ne est une vertu, mais ce peut être aussi un ridicule. {G. Sand.) Il Dans ce sens, aussi s’employait autrefois avec la négation ; il a été remplacé par non plus.

Je ne suis roi, ne prince aussi ;

Jo suis le sire de Coucy.

— Autant, non moins, devant un adjectif ou un adverbe :

Aussi loin que ton ombre ira sur le gazon ; Aussi loin je m’en vais tracer mon horizon.

J. SOULART.

— Tellement, à ce point : Comment un homme aussi intellisent a-t-il pu commettre une sottise aussi grande ?

"— Eu conséquence, c’est pourquoi : Eègoiste n’aime que lui : AUSSI tout le monde l’abandonne.

— Aussi bien, Au surplus, après tout, dans le fait : // ne s’agit pas de réfuter ces rêveries des platoniciens, qui AUSSI BIEN tombent d’elies-mê>nes. (Boss.)

— Aussi bien que, loc. conj. De même que, autant que : 0’ ? est menteur en action aussi bien qv’en parole, il Pour aussi bien que placé entre deux sujets, v. ainsi.

— Syn. Aussi, encore. Encore emporte une idée d’identité et marque addition ou énumération : Arec ces beaux secrets, Jiot/er Bacon possédait encork tous ceux de l’astrologie judicnire. (Volt.) — Aussi implique une idée de diversité, et suppose comparaison : Comme il est naturel que le temps fit inventer beaucoup de choses, il devait aussi en faire oublier beaucoup d’autres, (Boss.)

AUSSIÈRE ou BAU5SIÈRE (rad. hausser) n. f. Mar. Cordage, le plus souvent en quatre torons, qui sert à la confection des manœuvres dormantes et au halage du bâtiment ; sa grosseur va de 8 à 30 centimètres de circonférence, sa longueur est de 200 mètres. Il existe aussi des aussières de plus faible dimension qu’on appelle aussières de halage ou faux bras ; leur longueur n’est que de 150 mètres.

— Pêch. Corde faite^de plusieurs faisceaux de fils tordus ensemble et roulés les uns sur les autres, ii En Provence, Bordure de filet attachée au bout dos filets déliés.

AUSSIG, ville d’.utriche-Hongrie (Bohême, régence do Leiimeritz), sur l’Elbe, au confluent de la Bila ; 23.650 hab.

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Vins, manufactures d’étoffes de laine et de toiles, papeteries, commerce de houille. Patrie du peintre Raphaël Mengs. Ville depuis le xiii» siècle, Aussig fut détruit par les Hussites en 1-126 et occupée par les Suédois en 1639.

— Pop. du district : 78.500 hab.

AUSSIGNY (Thibault d’), évêaue d’Orléans, vivait dans lo xv siècle. Il a composé uno Histoire du siège d’Orléans et des faits de Jeanne la Pucelle, qui se trouve à la bibliothèque Vaticane, n" 770. On pense quo c’est le même qui fit emprisonuer à Meung-sur-Loiro le poète Villon en 1401.

AussiLLON, comm. du Tarn, arr. et à 20 kilom. de Castres ; 1.290 hab. Bonneterie, cuirs, flanelle.

AUSSITÔT [to — de aussi, et tôt) adv. Immédiatement, tout do suite, dans le moment môme : Dieu défendit, auS’ SITÔT après le déluge, de verser le sang humain. (Boss.)

— Loc. fam. : Aussitôt dit, aussitôt fait. Sert à exprimer la promptitude avec laquelle une chose est faite, 1 action suivant immédiatement la parole, n Aussitôt pris, aussitôt pendu. V. sitôt.

— Aussitôt que, loc. conj. Dès que, en même temps que, au moment même où : On est riche aussitôt que l’on a tout, ou que l’on peut se passer de toul. (J. janin.)

— Gramm. Aussitôt ne doit pas avoir pour complément un nom seul. Ne dites pas : J’écrivis aussitôt mon a7’rivée. Dites : J’écrivis aussitôt après mon arrivée. Mais, quand le nom est suivi d’un participe passé, l’usage permet de placer ce nom après aussitôt : Aussitôt votre lettre reçue, j’ai fait votre commission ; c’est-à-dire : Aussitôt que j’ai eu reçu votre lettre, etc. V. tôt.

AUSSURD (Antoine), un des premiers imprimeurs de Paris, vivait au commencement du xvi* siècle. Ses éditions se recommandent par la pureté des types. On cite un Justin, un Floi’us et un Sextus liu fus {Ihld).

AUSTEN (Jane), célèbre romancière anglaise, néeàSteventon (Hampshire) en 1775, morte àWinchester en 1817. Fille d’un pasteur qui dirigea son éducation, elle avait écrit, en 1797, deux romans : Orgueil et Préjugé, et l’Abbaye de Nort han g er ; mais ce fut seulementen 1811 et 1812 qu’elle parvint à les publier sans nom d’auteur. Ils furent suivis de : Baison et Sensibilité (1814) ; Mansfield Park (1815) ; Emma (1816), que Jane Austen ne signa pas davantage. Lorsqu’elle mourut, à peine son nom était-il connu de quelques-uns de ses lecteurs. Ses romans, où elle a peint admirablement les mœurs de la société moyenne en Angleterre, n’eurent uno grande vogue que vingt ans après sa mort.

AUSTER [ôss-tèr’ — mot lat. qui servait à désigner le vent du midi, formé du gr. auein, dessécher) n. m. Nom latin du vent du S., généralement très chaud, parfois violent, souvent humide. (Ce mot est surtout employé en poésie.)

— Myth. Un des Vents, fils de l’Aurore et d’Astréus : L’impétueux Au.ster. il On l’appelle aussi Notus.

AUSTÈRE {ôss — lat. austerus ; du gr. austéros, qui rend la langue sèche) adj. Qui est âpre et astringent :Vin AUSTÈRE. Le coing a une saveur austère. (Vieux.)

— Par ext. Grave et sévère dans sa nature, dans ses principes, dans son caractère : La femme la plus modeste et la plus AUSTÈRK, çui ne veut ôter le repos à aucun homme^ voudrait pouvoir Voter à tous les hommes. (Anat. France.)

— Dans la littér. et les beaux-arts. Qui exclut la douceur, ou les ornements futiles : L’architecture d’une prison doit avoir quelque chose (/’austère.

— Syn. Austère, dur, rude, sévère. Celui qui est austère se prive de tout ce qui peut flatter ses penchants. Celui qui est sévère ne montre aucune indulgence, ni pour ses semblables, ni pour lui-même. Celui qui est rude manque de douceur dans les manières. Celui qui est dur no peut être ni attendri ni amolli.

— Syn. Austère, âpre, rude. V. âpre.

AUSTÈREMENT (ôss) adv. D’une manière austère.

AUSTÉRISME (ôss, riss) n. m. Excès d’austérité, surtout en fait do pratiq^ues religieuses : / !.’austêrisme est à Taustérité ce que le philosophisme est à la philosophie. (Peu

usité.)

AUSTÉRITÉ {ôss — lat. austeritas) n. f. Acerhîté, âpreté : Les fruits sauvages, quoique mûrs, conservent de Z’austérité. (Vieux.)

— Par ext. Caractère d’une personne sévère dans ses principes et dans ses actes ; nature de ce qui est rigide, rude et pénible pour les sens ou pour l’esprit : En matière de religion, /’austérité est un moyen de propagation plus sûr que le relâchement . (J. Sim.)

— Pénitence, mortification pour plaire à Dieu. (Dans ce sens, s’emploie presque toujours au plur.) :

Prêtres, persévérez dans vos austérités !

C. Delavione.

— En T. de b,-arts, Qualité d’un sujet traité sans grâce recherchée, avec une sévère simplicité : L’architecture du x’ii’ siècle est d’une belle austérité, ii S’emploie aussi en littérature : X’austéfité du style.

— SvN. Austérité, sévérité. V. austère.

AuSTERLiTZ, petite ville des Etats autrichiens (Moravie), sur la Littawa, affluent do la Zwittawa ; 3.920 hab.

— Hitoire. Napoléon y remporta sur les Austro-Russes, le 2 déc. 1805, une victoire mémorable. Après la capitulation d’Ulm et la prise do Vienne, Napoléon se porta audacieusoment à la rencontre des empereurs d’Autriche et de Russie, qu’il rencontra à Austerlitz. Avec G5 ou 70.000 hommes, appuyé d’un côté aiuc collines boisées de Moravie, do l’autre aux étangs d’Augezd et de Monitz. Napoléon se prépara à lutter "contre les 90.000 soldats de l’armée ennemie. Le 2 décembre, à 4 heures du matin, commença l’action, dans un brouillard d’hiver quo ne tarda pas à dissiper le soleil d’ Austerlitz. Le maréchal Soult, commandant lo centre, s’empara du plateau de Pratzen, en qui Napoléon avait vu la position do laquelle dépendait lo sort de lajournée. Lannes, Murât et Krllcrmann rejetèrent Bagration sur Austerlitz. Dès une heure do l’aprèsmidi, la victoire ne présentait plus de doute sur la gauche, malgré les efforts de Kutusov. qui, avant lo commencement de l’action, en avait prévu l’issue. Nanoléon tourna alors à droite avec le corps du maréchal Soult, la garde et les grenadiers d’Oudinot, voulant recueillir par lui-même