Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VII.djvu/1487

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YUSUF YZEURES Thistoire de ses funérailles célébrées, par son ordre, de svirast. Le monasière fut saccage pendant la guerre alfpealance par les Français et par les gens de Pla- sacia incomplètement restauré sons Ferdinand VII et veals en 1835, il a été acheté par le marquis de Mirabel et réparé avec godt, Yusur Yousour, bourg d'Algérie (dép, de Cons lastine (arrond, de Häne), non loin de l'oued el-Kebir, branche la Mafrag: 1.000 bab. Vignobles. YUZGAT ou IoZGAD, bourg de la Turquie d'Asie (Anatolio), cb-1, d'an sandjak de la prov. d'Angora, à quelque distance de la source d'un petit sous-affluent du Kyryl-Irmak par le Defidji-Irmak; 15.000 hab. Aux envi- roas, raines gréco-romaines d'une cité non encore iden- tidée. Dans la ville même, belle mosquée. Culture et com- merce de fruits et de céréales. Pelleteries. - Le sandjak de Turgal a 1.800.000 bab. YVAN (Antoine), fondateur de l'ordre des religieuses de la Miséricorde, né à Rians (Provence) en 1576, mort à Paris en 1653. Entré à Avignon dans la congrégation des frères de la Doctrine chrétienne, il devint précepteur à Carpentras, fut ordonné prêtre en 1606, se fit ermite, passa neuf années dans la solitude, se consacra ensuite avec succès à la prédication et entra enfin chez les Pères de l'Oratoire. Ce fut en 1633 qu'il fonda l'ordre des reli- gieuses de Notre-Dame de la Miséricorde. YVAN (Heari), dit Théodore Henry, littérateur français, né à Montpellier en 1849. Il débuta au Petit Marseillais, Parmi ses romans, on peut citer: le Méde ein a la corde (1878); la Duchesse Hélène (1879); la Belle Mielle (1880); les Chauffeurs (1882); le Parricide de Saint- Barnabé (1886); etc. Parmi ses pièces de théâtre, nous citerons des drames: la Belle Miette (1874); Gaspard de Besse (1875); les Nuits du boul-vard, avec P. Zaccone (1880); la Cellule w 7, avec le même (1881); les Bandits de Paris (1891): Championset (1898), et des comédies en un acte: les Violettes (1900); la Balona (1901); etc. Il fut rédacteur en chef de l' Opinion nationale .. YVART (Jean-Angustin-Victor), agronome français, né à Boulogne-sur-Mer en 1763, mort à Seine-Port, près Me- lao, en 1831. Il obtint la chaire d'économie rurale d'Alfort, qu'il conserva jusqu'en 1824. fut un des fondateurs de la Société d'agriculture, et succéda à Parmentier comme membre de l'Académie des sciences. Citons de lui : Coup d'ail sur le sol, le climat et l'agriculture de la France com- parée avec celle des contrées qui l'aroisinent, et particulière- mest Angleterre (1807); Notice historique sur l'origine et les progrés des assolements raisonnés, suivie des meilleurs moyens de perfectionner l'agriculture française (1821); etc. YVERDON ou YVERDUN, ville de Suisse (cant. de Vaud), à l'extrémité méridionale du lac de Neuchâtel, près de l'embouchure de l'Orbo; 8.219 hab. Ch. de f. de Lausanne à Neuchâtel. Fabriques de cigares, de sa- vons, d'horlogerie, de pièces à musique, de vélocipèdes, etc. Bains très fréquentés (eaux sulfureuses). Le monument le plus remarquable est l'ancien château (XIII s.) des ducs de Zehringen, qui abrita, de 1805 à 1825, l'institution du célèbre pédagogus Pestalozzi. Yverdon est l'ancienne ville romaine de Eburodunum. YVES (saint) (en lat. Iro], évêque français, né en Beau- vaisis vers 1010, mort à Chartres en 1116. Il étudia à l'ab- baye du Sec, sous Lanfranc, devint chanoine de Nesle et prit, en 1078, la direction de l'abbaye de Saint Quen- tin de Beauvais. Il fut élu, en 1091, évêque de Chartres. Ayant voulu se faire sacrer par le pape, au lieu du mé- tropolitain, l'archevêque de Sens, il fut accusé d'avoir outragé le roi et violé les libertés gallicanes et même dé- posé par un concile d'Etampes; mais le pape Urbain II le rétablit. Il désapprouva la répudiation de la reine Berthe et le mariage de Philippe 1r avec Bertrade; le roi se vengea en faisant ravager les terres de l'évêque et en le retenant lui-même deux ans en prison. Yves contribua beaucoup à la fondation du monastère de Tiron. Sous son épiscopat, les écoles de Chartres obtinrent beaucoup de célébrité, et la cathédrale reçat de grands embellissements. Outre des collections de canons et de règlements ecclé- siastiques, saint Yves de Chartres a laissé des Sermons et deux cent quatre-vingt-huit lettres très intéressantes. Yves (Mos FBERE). V. MON FRERE YVES." YVES-HELORI (saint), patron des gens de loi, né au manoir de Kaer-Martin, en Bretagne, en 1253, mort à Lo- haned en 1303, Official à Rennes et à Tréguier, il mérita d'éire surnommé Arorat des pauvres. Mais, effrayé des dangers de sa profession, il entra dans les ordres et fut nommé recteur par Févéque Alain de Bruc, qui l'avait onlosné. Il faut canonisé en 1367. YVETEAUX (Nicolas Des). Biogr. V. VAUQUELIN. YVETOT, ch-l, d'arrond, de la Seine-Inférieure, à 38 kilom, de Ronen; 7.352 hab. Ch. de f. Ouest. Grand commerce des grains et des laines du plateau de Caux; pépinières; fabriques de toiles, soieries, rouenneries, mou- choirs: minoterie, brasserie de cidre, fabrique de chapeaux. L'industrie textile d'Yvetot, très active au début du XIX" S.. a perdu beaucoup de son importance. Eglise du xvur s., de style jésuite. Chapelles du séminaire et de l'hospice, modernes, dans le style gothique du XI siècle. - L'ar- rondissement a 10 cant., 168 comm. et 96.201 hab.; le can- ton, 11 comm. et 12.891 hab. YVETOT, comm. de la Manche, arrond. et à 3 kilom. de Valognes, sur le Merderet (bassin de la Vire); 827 hab. (Feetotais, aises.) Ch. de f. Ouest. Carrières. Histoire. Le roi d'Yvetot n'est pas un personnage ima- ginaire; il y a eu des rois d'Yvetot. Mais l'origine qu'on assigne à la royauté d'Yvetot est tout à fait fabuleuse. Le nom d'Yvetot n'apparalt que vers la fin du xi* siècle, et simplement comme celui d'un fief des ducs de Normandie. C'est de 1370 à 1392 que ce simple fief fut érigé en royauté, sans que l'on sache dans quelles circonstances se fit cette érec- tion. Les róles de l'an 1525 attribuent la qualité de roi au seigneur d'Yvetot. Le 13 août 1543, François Ier envoya une lettre de cachet au parlement de Paris, pour l'expédition du procès de la dame de Montour contre la dame d'Yvetot; dans sa lettre, il donne à cette dernière le titre de reine. Le petit royaume relevait directement de la couronne de France, qui conservait sur lui, comme sur les autres fiefs, la souveraineté du dernier ressort; il n'était pas obligé à faire foi et hommage, il ne payait ni la taille ni les autres subsides; c'était, dans toute la force du terme, un franc-alleu, ayant justice, censive et mouvance, n'étant sujet à aucun droit qu'aux appels devant la cour souveraine. Martin Ier, roi d'Yvetot, battait monnaie au moyen d'un morceau de cuir taillé portant une empreinte avec une tête de clou au milieu. Armes d'Yvetot. Le roi d'Yvetot a fourni le sujet d'un drame en cinq actes, de Ch. Deslys et Am. Achard (Gaîté); d'un opéra-co- mique, par Leuven et Ritt, musique d'Ad. Adam (1842), etc. 'est moins Mais, quand on fait allusion au roi d'Yvetot, au roi historique qu'à celui de Bérauger. V. l'art, suiv. Yvetot (LE ROI D'), titre d'une chanson de Béranger qui eut une immense popularité. Allegretto Il était un roi d'Y--ve-tot, Peu con--nu dans l'his.. ---toi---re Se le--vant tard, se cou-chant tôt Dor--- mant fort bien sans gloi-re; Et cou-ron-né par Jean-ne-


ton D'un sim-ple bon--net. de co--ton, Dit-on.Oh!oh!oh!

oh! ah! ah! ah! ah! Quel bon petit roi c'è-tait là, La la! Il était un roi d'Yvetot, Peu connu dans l'histoire ; Se levant tard, se couchant tôt, Dormant fort bien sans gloire, Et couronné par Jeanneton D'un simple bonnet de coton, Dit-on. Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Ce badinage parut en 1813. Au moment où la France, revenue de Moscou, commençait à se fatiguer d'une gloire qui lui coûtait trop cher, chanter le roi d'Yvetot, Qui n'agrandit point ses Etats, Fat on voisin commode, Et, modèle des potentats. Prit le plaisir pour code, était faire une allusion transparente. On vit dans les couplets du poète une sorte de mazarinade, et toute la France fredonna le roi d'Yvetot, qui passa dès lors dans la littérature comme le type du roi bon enfant. YVETTE (la bienheureuse) [en lat. Yvetal, recluse à Nuy (Belgique), morte en 1228. - Fête le 13 janvier. YVIAS, comm. des Côtes-du-Nord, arrond. et à 35 kilom. de Saint-Brieuc; 1.058 hab. Tombelle. Vestiges mécon- naissables d'un manoir des ducs de Bretagne. YVIGNAC, comm. des Côtes-du-Nord, arrond. et à 17 kilom. de Dinan; 2.062 hab. Remarquable église du XII siècle. A 2 kilomètres, ruines d'un château feodal. YVON (Claude), théologien et littérateur français, né à Mamers en 1714, mort à Paris en 1791. Il se rendit à Paris, collabora à l'Encyclopédie, se vit contraint, sous la menace d'une lettre de cachet, de passer en Hollande, et répondit par un livre fameux, l'Apologie de M. de Pradt (1752), dont la 3 partie est due à Diderot. De retour en 1410 France, l'abbé Yvon rentra dans le giron de l'Eglise et écrivit deux Lettres à Rousseau (1763), en réponse à celles que le philosophe avait adressées à l'archevêque de Pa- ris. Il devint chanoine de Coutances, puis historiographe du comte d'Artois. Il termina sa vie dans l'obscurité. YVON (Adolphe), peintre français, né à Eschwiller (Moselle) en 1817, mort à Paris en 1893, Garde à cheval dans les eaux et forêts du domaine royal (1834), il démis- sionna, se rendit à Paris, entra dans l'atelier de P. Delaroche et se fit admettre à l'Ecole des beaux-arts. Il s'est fait connaitre par des portraits, des tableaux d'histoire et de batailles. Il dé- buta au Salon de 1841 et peignit d'abord des oeuvres religieuses. En 1846, il fit un voyage en Russie, d'où il rapporta de nombreuses. études. Son premier grand succès fut la Bataille de Koulikowo (1850), achetée en 1857 par l'em- pereur de Russie (auj. au Krem- lin). Il exécuta peu après le Pre- mier Consul descendant le mont Saint-Bernard, commandé pour Compiègne (1853; auj. à l'Ermi- tage), puis le Maréchal Ney à la retraite de Russie (v. NEY) et le Télègue russe, considéré comme sa meilleure oeuvre (Exp. univ. 1855; auj. à Versailles). En 1856, il reçut la mission de rejoindre l'armée française en Crimée, pour reproduire les principaux épisodes de la guerre. Il rapporta de ce voyage trois grandes toiles : l'Assaut de Malakoff (1857), qui lui valut une médaille d'honneur; la Gorge de Malakoff et la Courtine de Mala- koff (v. MALAKOFF); elles sont toutes les trois au musée de Versailles. Il fut de même désigné pour suivre la campagne d'Italie et peignit alors Solférino (1861) et Magenta (1863) [v. MAGENTA], deux toiles du musée de Versailles. Il exé- cuta ensuite: le Portrait du prince impérial (1864); en 1867, quatre grandes toiles pour l'Hôtel de ville de Paris, dont trois furent brûlées en 1871; les Etats-Unis d'Améri- que (1870), immense toile allégorique (auj. à Washington); la Charge des cuirassiers de Reichshoffen (1875); César, ceuvre allégorique (1875); la Legende chrétienne (1882). Il a laissé de nombreux portraits: Couder, Mélingue, Général Trochu, Comtesse de Caen, tiénéral Vinoy, Bonnehée, Henri Martin, Paul Bert, Carnot, et son propre portrait (1893); etc. Les tableaux d'Yvon, surtout le Maréchal Ney à la re- traite de Russie, Malakoff et Magenta ont eu un très grand succès, et la gravure les a popularisés. Très habile des- sinateur, Yvon avait de rares qualités de composition et de mise en scène. Yvon. YVON VILLARCEAU. V. VILLARCEAU. YVORE ou IBAR (saint) [en lat. Ibarus], évêque irlan- dais, mort vers l'an 500. Frère de Mella, femme de Cormac, roi de Leinster, il fut ordonné par saint Patrice, travailla avec zèle et succès à la conversion de ses compatriotes, fonda un monastère dans l'ile de Beckerin ou Beg-Eri. - Fête le 23 avril. YVRÉ (Ambroise DE LORÉ, baron D'), capitaine fran- çais du xve siècle, prévôt de Paris sous Charles VII. Chef de compagnie, dévoué au service du dauphin Charles, il combattit surtout dans le Maine et dans l'Anjou. Maré- chal du duc d'Alençon, qui était lieutenant général du roi dans le Maine, il battit les Anglais au combat de Bour- gueux, en 1423, et défendit héroïquement la petite place de Sainte-Suzanne, dont il fut fait capitaine. Un de ses plus brillants exploits fut sa victoire d'Ambrières, gagnée en 1427 sur Falstaff. Plus tard, en 1431, il força une troupe anglaise à lever le siège de Saint-Celerin et, portant la guerre jusqu'aux environs de Caen, il ramena, à travers la Basse-Normandie, 3.000 prisonniers et un énorme butin. Ensuite il prit part à d'autres grandes expéditions, dans l'armée royale, avec Boussac, La Hire, Gaucourt; il ac- compagna Jeanne d'Arc au secours d'Orléans, et fut parmi les chefs de l'armée qui conduisit Charles VII à Reims et qui, en 1436, prit Paris. L'année suivante, il fut nommé prévôt de la capitale. Sa participation au siège de Pontoise, en 1441, est le dernier fait de guerre que l'on connaisse de lui. YVRE-LE-PÔLIN, comm. de la Sarthe, arrond, et à 25 kilom. de La Flèche, près la source de l'Aune, affluent du Loir; 1.250 hab. Elève de bestiaux. YVRE-L'ÉVÊQUE, comm. de la Sarthe, arrond. et à 6 kilom. du Mans, sur l'Huisne, affluent de la Sarthe; 2.222 hab. Ch. de f. Ouest.arrières, fabriques d'amidon, de fromages, de toiles. Ruines de l'abbaye de l'Epau. YZERNAY, comm. de Maine-et-Loire, arrond. et à 14 kilom. de Cholet; 1.579 hab. YZEURE ou IZEURE, comm. de l'Allier, arrond. et à 3 kilom. de Moulins; 5.960 hab. Eglise romane. YZEURES, comm, d'Indre-et-Loire, arrond, et à 44 kilom. de Loches, sur la Creuse; 1.793 hab. Ch. de f. Orléans.