Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VII.djvu/1506

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1429 condamnées, se rendirent à Rome pour faire casser cette sentence. Zosime les reconnut d'abord innocents, mais plus tard, il renouvela les condamnations déjà portées. On à de lui quatorze lettres et décrets et des fragments de sa constitution contre Pélage. - Fête le 26 décembre, ZOSIME, saint russe du xv° siècle. Il fut le fondateur et le premier abbé du célèbre monastère de Solovetsk dans la mer Blanche. On lui attribuait le don de prophétie. L'Eglise russe célèbre sa fête le 17 avril et le 8 août. ZOSIME (sainte) [en latin Zozima], martyrisée à Porto avec sainte Bonose, sa soeur et saint Eutrope, son frère. - Fête le 15 juillet. ZOSIME, historien byzantin de la seconde moitié du ve siècle. Avocat du fisc et comte du palais sous Théo- dose II et ses successeurs, il composa son Histoire nou- velle, qui va de la fin du me siècle à la prise de Rome par Alaric (410), et qui comprend six livres. Il y résume l'his- toire antérieure, d'Auguste à Dioclétien, raconte les évé- nements du IVe siècle jusqu'à la mort de Théodose Ier en 395, conte en détail le règne d'Arcadius et les débuts du règne de Théodose II jusqu'en 410. Il a surtout développé l'his- toire des derniers règnes. Très attaché au paganisme, hos- tile au régime nouveau, il a jugé en homme de parti les grands événements qu'il se flattait d'expliquer. Bien in- formée et sévère, son oeuvre est intéressante et bien écrite. ZOSPÉE n. m. Genre de mollusques gastéropodes pul- monés, famille des pupidés, propres à l'Europe méridionale. ZOSTER (HERPEs) n. m. Pathol. Syn. de ZONA. ZOSTERE (stèr") n. f. Genre de naïadacées zostérées. ENCYCL. Les zostères sont des herbes marines formant par- fois de vastes prairies décou- vertes ou non par la marée ; les tiges sympodíales, rampantes, portent de longues feuilles engai- nantes, entières ou ondulées, à sommet obtus. Chaque rameau se termine en un axe aplati, coin- plètement enveloppé par la gaine fermée d'une feuille; la gaine se fend à un moment donné, lais- sant voir des fleurs très simples, groupées sur une seule face de l'épi. Les zostères sont, avec plu- sieurs algues, connues sous le nom de varech; elles sont récol- tées précieusement, dessalées dans l'eau douce puis desséchées; elles servent, dans le nord, à couvrir les habitations; on les emploie aussi pour la confection de matelas et de sommiers; elles fournissent aux bestiaux une li- tière excellente, et constituent de plus, un engrais de premier Zostère: a, fleur ; b, fruit. ordre. La zostère marine est très répandue; on connaît, en outre, deux ou trois autres es- pèces de zostères. ZOSTÉRÉ, ÉE (sté) adj. Bot. Qui ressemble ou se rap- porte au genre zostère. - n. f. pl. Tribu de la famille des naïadacées, ayant pour type le genre zostère, et érigée par quelques au- teurs en famille distincte, sous le nom de zostéracées. Une ZOSTÉRÉE. ZOSTÉRICOLE (sté - de zostère, et du lat. colere, habi- ter) adj. Qui vit ou croît sur les zostères. ZOSTÉRITE (sté) n. f. Genre de végétaux fossiles, analo- gues aux zostères, qui existent dans le crétacé et le tertiaire. ZOSTÉROPS (sté- ropss) n. m. Genre d'oiseaux passereaux ténuirostres, famille des méliphagidés, comptant une soixan- taine d'espèces dans les régions tropicales de l'ancien monde. Zostérops. (Ce sont des oiseaux élancés, à bec fin et courbe, avec un cercle blanc autour des yeux; leur livrée est en général verdâtre.) ZOTHÈQUE (tèk'- du gr. zothéké) n. f. Antiq. Sorte d'alcôve. Il Cabinet de repos, dans les villas ou les grandes maisons romaines. | Niche à statue. ZOTIDE (du gr. zoo, je vivifie, l'oxygène entretenant la vie) adj. Chim. Qui ressemble à l'oxygène. (Peu us.) ZOTIQUE (saint), nom porté par une quinzaine de mar- tyrs du 11 au ive siècle. Un saint Zotique fut prêtre à Constantinople au ive siècle. L'empeur Constantin l'amena avec lui quand il transporta le siège de l'empire à Byzance (328). Il mourut vers le milieu du iv siècle. - Fête le 31 décembre. ZOUA ou ZOUA, tribu arabe du Touât. Ce sont de pai- sibles pasteurs qui nomadisent jusqu'à El-Goléa. ZOUAGHA, peuplade berbère d'Algérie, divisée en nom- breuses tribus habitant au N.-O. de Constantine. Les Zouagha ont pris part à l'insurrection de 1871; à la suite de cette révolte les meilleures terres ont été confisquées. ZOUAGHA ou ZOARAH, ou ZOUAGAH EL-GARBICH, ville de la Tripolitaine, non loin de la frontière tunisienne, petit port sur la mer Méditerranée; 3.000 hab. environ. Commerce de cabotage; pêcheurs d'éponges. Salines. ZOUAVE (de zouaoua, nom d'une tribu kabyle, d'où fu- rent tirés les premiers soldats de ce corps) n. m. Soldat appartenant à un corps qui fut d'abord exclusivement com- posé d'indigènes de l'Algérie. Il Corps de troupes des Etats pontificaux, créé à l'imitation des zouaves de France. Pop. Homme intrépide, qui ne craint rien. - Faire le zouave, Crâner, faire le malin... et quelquefois l'imbécile. - ENCYCL. Appelés Zouaghi ou Zouaghas et, par cor- ruption, Zouaouas, les habitants du Zouagha, région mon- tagneuse située entre la province d'Alger et la Tunisie, n'avaient jamais été complètement soumis par les Turcs. Dès les premiers jours de la conquête, l'administration française essaya de les utiliser en les enrolant à son ser- vice. En septembre 1830, quelques compagnies isolées furent ainsi organisées et successivement lancées hors d'Alger. Bientôt, en vertu d'un arrêté du général Clausel, confirmé par ordonnance royale du 21 mars 1831, furent formés d'abord un, puis deux bataillons, destinés à faire simplement le service de troupes légères et où les soldats, exclusivement indigènes, furent encadrés au moyen d'un certain nombre d'officiers, sous-officiers et soldats fran- çais. Un troisième bataillon fut créé en 1837, et bientôt les zouaves furent organisés en un régiment que com- manda Lamoricière. En 1838, les Français avaient été au- torisés à contracter des engagements dans les zouaves; bientôt, après la constitution des régiments de tirailleurs algériens, destinés à accueillir les indigènes, les zouaves 5 Zouaves: 1. En 1831; 2. En 185%; 3. Officier, en 1854; 4. 5. Actuels. devinrent un corps exclusivement français. En 1852 fut ordonnée la formation de trois régiments de zonaves, dont chacun devait avoir pour noyau l'un des trois bataillons du régiment existant. Plus tard encore, par décret du 23 décembre 1854, fut créé un quatrième régiment de zouaves, celui de la garde impériale. L'uniforme des zouaves de la garde différait de celui des autres régi- ments par la couleur des tresses de la veste, qui furent jonquille au lieu d'être garance». Même nuance jon- quille pour les ornements du pantalon et pour le gland de la chéchia, qui, dans les autres régiments, étaient de cou- leur bleu foncé. Le turban était blanc au lieu d'être vert, et le devant du collet à capuchon était orné de cinq tresses plates en laine écarlate. Enfin le tombeau (v. ce mot), dont la couleur distinctive était respectivement garance, blanc et jonquille pour les trois régiments de la ligne, fut en drap du fond, c'est-à-dire bleu foncé pour le régi- ment de la garde. Depuis leur création, et sauf le cas de ceux de la garde, les zonaves, considérés comme troupes permanentes d'Afrique, avaient toujours tenu exclusive- ment garnison en Algérie, mais, depuis 1899, ces régi- ments ont en Afrique chacun quatre bataillons; les cin- quièmes bataillons tiennent, au contraire, garnison en France, ainsi que les dépôts. Les zouaves sont, parmi les corps d'élite de l'armée française, celui dont les services sont les plus brillants. Il suffit de rappeler leur rôle dans la conquête de l'Algérie (en particulier dans la première expédition de Constan- tine), en Crimée (journées de l'Alma et Inkermann), en Italie (Palestro, Magenta), au Mexique et pendant la campagne de 1870 (Reichshofen). Zouaves pontificaux. On désigne sous ce nom un corps spécial constitué en 1860 par le général Lamoricière pour la défense des Etats du pape, après le départ pour Civita- Vecchia du corps d'occupation français. Commandés par le baron de Charette, ils avaient un uniforme de même coupe que celui des zouaves, mais entièrement de nuance gris de fer; au lieu de turban et de chéchia, ils portaient le képi français. Recrutés surtout au moyen de volon- taires fournis par les grandes familles françaises, ils com- battirent à Castelfidardo, à Mentana, et, après l'occupation de Rome par les soldats de Victor-Emmanuel (1870), ils vinrent offrir leurs services, qui furent acceptés, au gon- vernement de la Défense nationale. Sous la conduite du général de Sonis, ils furent l'honneur de la triste journée de Loigny (2 déc.). La légion pontificale fut dissoute après l'entrée à Paris des troupes de Versailles. e ZOUBOV (Platon Alexandrovich, prince), le dernier des favoris de Catherine II, nóé vers 1767, mort en 1817. Il était âgé de vingt-cinq ans, et simple lieutenant des gardes, lorsque l'impératrice, qui avait alors soixante-trois ans, le remarqua. Elle en fit son aide de camp, lui donna le titre de prince, la charge de grand maltre de l'artillerie, le combla de richesses. A l'avènement de Paul Ir (1796), il perdit tous ses emplois, reçut l'ordre de quitter la Rus- sie, voyagea à l'étranger et obtint, grâce à l'intervention de Pahlen, l'autorisation de retourner en Russie. Pen après, il devint, avec ce dernier, le chef du complot qui renversa et mit à mort Paul I", ZOUBTZOV, ville de Russie (gouv. de Tver), ch.-1. de district, sur le Volga; 5.500 hab. Distilleries, tanneries, minoteries, commerce de céréales et de pelleteries. ZOUCHET n. m. Ornith. Syn. de SOUCHET. ZOUDI BOUDJOU n. m. Monnaie d'argent des Etats bar- baresques, valant 3 fr. 72. On dit aussi DOUBLE DOUDIOU. ZOUGDIDI, ville de Russie (Transcaucasie (gouv. de Koutais)), à quelque distance de l'Ingour; 2.700 hab. ZOUIDJA n. f. En Algérie, Etendue de terre que deux boeufs peuvent labourer en un jour. ZOUIEFKA, ville de Russie (gouv. de Samara (distr. de Bouzoulouk), sur un sous-affluent du Volga; 3.700 hab. Fabrication de pelisses, minoteries. ZOUIÉVO ou ORICKHOVO ZOUIEVO, ville de Russie (gouv. de Moscou [distr. de Bohorodsk]), sur la Kliazma, sous-affluent du Volga; 13.000 hab. Fabrication d'étoffes de soie et de coton, teintureries, tanneries. ZOULOULAND (TERRE OU PAYS DES ZOULOUS), région maritime de l'Afrique australe, sur le littoral de l'océan ZOSIME ZSASBLYA Indien, penplée par la confédération cafre des Zoulous. Dés 1839, c'est aux dépens du Zoulouland que s'est formée la colonie du Natal, où les Zoulous sont actuellement plus nombreux que dans leur propre pays. Ce qui restait de leur territoire se trouve réparti entre trois groupes de tribus: les Amazoulous au sud, habitant le Zoulouland proprement dit; les Amatonga, peuplant l'Amatangaland, au N. du Zoulouland; les Amasouazi, qui habitent le Souaziland, tout à fait au nord. Le Zoulouland propre- ment dit est limité au S. par le Natal, à 1'0. par le Trans. vaal, au N. par l'Amatongaland, à l'E. par l'océan Indien- Sa superficie est d'environ 20.000 kilom. carr., sa popu- lation approximative de 200.000 hab. En 1879-1880, la co- lonie du Natal fut menacée par l'attitude agressive du chef des Zoulous, Cettivayo: le gouvernement anglais dut entreprendre contre lui une campagne difficile, qui aboutit à la capture du chef et à la soumission des indigènes. C'est au cours de cette campagne que fut tué le prince Louis, fils de Napoléon III, qui servait dans l'armée anglaise. En 1887, tout le territoire du Zoulouland fut proclamé protectorat britannique. Enfin, cette colonie l'a tout à fait annexé en 1898. Ville principale: Ekowe. ZOULOUS ou AMAZOULOUS, tribu de la famille des Matabélés, qui sont les Cafres ou Bantous de l'Est. - Un, Une ZOULOU. adj. Qui appartient au Zoulouland ou à ses habi- tants: Le peuple ZOULOU. Les tribus zoULOUS. - n. m. Linguist. Idiome propre aux Zoulous. ENCYCL. Au commencement du xix siècle, les Zou- lous, sous leur chef Djaka, qui détruisit à la guerre près d'un million d'hommes, devinrent redoutables. Leur or- ganisation, militaire et leur ambition amena la ruine de leur empire. Battus par les Boers et les Anglais (v. Zou- Zoulous. LOULAND), ils ne forment plus, dans l'Afrique australe, qu'une tribu, encore importante par le nombre, qui, strictement surveillée dans son ancien pays, émigre de plus en plus dans le Natal, où les Zoulous travaillent pour le compte des blancs. Ils se classent parmi les plus beaux de tous les Cafres. V. les articles CAFRES et MATA- BELES. ZOUMARA n. f. Sorte de clarinette égyptienne. ZOUMBO ou ZUMBO, poste portugais de l'Afrique orientale, dans la colonie de Mozambique, sur la rive gau- che du Zambéze, grossi à cet endroit de la Louangoua. Un millier d'habitants environ. C'est le point extrême des possessions portugaises dans l'intérieur de l'Afrique orien- tale. Marche actif. Aux environs, gisements aurifères encore imparfaitement reconnus et exploités. ZOUR n. m. Dans la liturgie mardéenne, Eau sacrée qui servait à baptiser les enfants et les nouveaux convertis. ZOURNAS (nas) n. m. Tambourin double, en usage en Orient. ZOUTPANSBERG, région montagneuse constituant l'an- gle nord-est de la colonie anglaise du Transvaal. Elle est limitée, an N. et à l'E. par le cours du fleuve Limpopo, à 10. par un affluent de droite de ce dernier fleuve, au S. par la chaine des monts Mangouele. Certaines cimes atteignent 1.300 mètres. ZOUYLAH ou ZOUILAH, ville de la Tripolitaine (Fez- zan), dans l'oasis de Cherguiya; 1.000 hab. environ. ZOUZOU n. m. Arg. milit. Zouave. ZOZIMIE (mi) n. f. Genre d'ombellifères peucédanées. (Ce sont des plantes voisines des berces; elles s'en distin- guent surtout par leurs fruits à bords renflés et épaissis. ZRAZI n. m. Mets très estimé en Pologne, qui se pré- pare avec des tranches de boeuf très minces et très apla- ties, sur lesquelles on étend un hachis de boeuf bouilli, de chair à saucisses, de mie de pain trempée dans du lait, d'oeufs durs, de zestes de citron, etc., et que l'on fait cuire, roulées et ficelées, dans un mélange de bouillon, de vin et de vinaigre, relevé avec des épices, ZRINYI (hongr. Zrinski), grande famille croate, dont un pays soit en Hongrie. - NICOLAS Zrinyi, né en 1616, mort en 1664, fut en 1649 ban de Croatie et se distingua dans les guerres contre les Turcs. Poète distingué en lan- gue magyare, il a laissé un recueil de poésies intitulé : la Sirène de la mer Adriatique.- PIERRE Zrinyi, né en 1621, mort en 1671, fut ban de Croatie (1661). Impliqué dans une conspiration de l'aristocratie hongroise contre l'Autriche, il fut condamné à mort et exécuté à Vienne le 30 avril 1671. morte - HELENE Zrinyi, fille de Pierre, née en 164 en 1703, fut mariée à François Rakoczy, puis en 1682 à Emerie Tököly. Elle défendit la forteresse de Munkacs contre les Autrichiens (1686-1688), puis accompagna son mari en Turquie, où elle mourut. ZSADANI, ville d'Austro-Hongrie (Hongrie [comitat de Temes, distr. de Vingra]); 4.400 hab. ZSASBLYA on JOZSEFFALVA (allem. Josefsdorf, ville d'Austro-Hongrie (Hongrie [comitat de Bacs-Bodrog]), ch.-l. de district, non loin de la Theiss; 7.500 hab. Scierie.