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REiNAN — SERBIE

sociales. It donuait ct-pcnJani ctos artiulcs do cniujue au t Morcuro do Kranoe », ci faisait ruprùseulor, ou 1891, Suce ùouraeoisc. un acte, au théâtre d’AppIicaiiou avec L. Kiotor. La même auuéo, il participait à la loudatioD do l’école roniuiie, et publiait do nouveaux volumes : te JJocoye (isyij, composé de stances, d’odes, d élégies qui mart|uaieul un retour vers raniii]uito cl la Heuaissaucc. et la Tour tlivoire (1899) ; En 1900, it fouda la Jovue le Sayittuire ^ISOu-lDOl), el y publia les Juyeuaeléê U’Ai’né I^asscrcttu, œuvre satirique. Son livre : la CuWùune Ùcs jours (lyOo), est d’un lyrisme plus fort ot aussi plus mélancolique que ses prccédcuis recueils.

    • RbnAN (Ernest), historien, philologue ot écrivain français,

né A Tréguier on I8i3, mort à Paris ca 1892. — Aux uiuvrcs déjà nunitiounées do Kenan, il faut ajouter, publiés on l’JOiî, les Cahiers de jeunesse, intéressantes notes du jeuno séminariste devenu étudiant à la faculté des lettres, oii il suit les cours de t^uairemêro do Vuincy, d’Ozanam, de Garnier, Gcrtisoz, olc, tout en donnant des leçons dans les iusiitutions du quartier latin. C’est le récit sincère et vivant de sa séparation d’avec i’Kgliso et de sa première formation philosophique.

RennCLL (COURANT de), courant de l’océan Atlantique, ramiticatiuu du Gulf ïstreain, qui baigne tes cotes espagnoles de la Galice et des Asturies, puis longe les côtes rran< ;aises de l’océan Atlantique, et retourne ensuite dans la direction du N.-O. cl de 1 O. à travers la Manche jusqu’au S.-O. do l’Irlande, avant de rentrer dans la circulation générale. Des doutes avaient été élevés par des savants trauçais sur son existence ; les recherches exécutées eu 1903 par Donald J. Mathews dans les mers de la Manche et de Biscaye ont fourni la preuve que ce courant existe réelleinont et est une des sources d’alimentation des eaux de la Muuoho.

    • REPOS n. m. — E.NCTCL. Dr. Hepos hebdomadaire. Il

résulte de la jurisprudence du Conseil d’Etat que la loi du 3 juillet r.’oo pose eu principe le repos hebdomadaire collectif et dominical, mais qu en même temps elle prévoit dans ses articles 2 el 3 des dérogations : les unes de droit, les autres subordonnées à une autorisation ; — qu’une procédure sptîciale est instituée pour l’instruction elle jugement des demandes de dérogation ; — que les recours sont Sortes devant lo Conseil d’Etat, mais que la répression es contraventions appartient aux tribunaux de l’ordre judiciaire.

En ce qui concerne les membres de la famille du patron, la lui n’est applicable ni à la femme, ni aux enfants, ni aux parents qui sont légalement associés, mais le repos hebdomadaire est dû à tous les autres parents employés et ouvriers, ot le patron ne peut, le jour de repos, faire appel aux membres de sa famille autres que la femme, les enfants et les associés pour a accroître sous une forme illégitime l’activité de l’établissement». (Cire, du ministre du travail, déc. 1900.)

’^ RÉVILLE (.lbert), pasteur et exégète protestant français, né à Rotterdam en lâsi. — II est mort à Paris en 1906.

  • RlO DE Janeiro, capitale des Etats unis du Brésil,

Bur la baie homonyme. — La ville s’est rapidement et heureusement transformée, sous la direction de deux hommes, du D’ Oswaldo Cruz, directeur de l’hygiène, et du préfet Pereira Passes, directeur des travaux publics. La réhabilitatiou sanitaire de la capitale, que dévastaieut jadis des épidémies terribles de tièvre jaune, a été tentée avec succès. Les mata mosquitos, ou tueurs de moustiques, ont eu longtemps le droit de pénétrer dans les habitations pour détruire les diptères, véhicules reconnus du mal. En même temps, pour remédier à l’entassement des maisons de la ville, .circonstance favorable à l’extension de la tuberculose, des travaux de salubrité ont été entrepris, des voies nouve les. spacieuses et aérées, ont été créées, des morros ou collines ont été nivelés afin de donner libre accès au vent do la mer, chargé de chasser les miasmes. En même temps iju’uno graude avenue était percée au centre de la ville, le port était l’objet d’importants travaux de resiauration, qui en ont fait une des rades les çlus spacieuses et les plus sîires du monde entier. Lo trahc d’ailleurs en a augmenté, de 1880 à 1900, dans la proportion tout à fait remarquable de 35 p. 100.

Rolland Eugène), ingénieur français, né à Mete en 1812, mort à Paris en 1883. Ancien élève de l’Ecole polytechnique, il entra comme ingénieur dans l’administration dos taltacs. Il a porfoctionné grandement le matériel de préparation el do fabrication des tabacs, eu même temps qu’il s est occupé consciencieusement d’améliorer la situation niatériullo dos ouvriers et ouvrières travaillant dans les manufactures do l’Etal. Il installa ou reconstruisit plusieurs de ces établissements, notamment à Marseille, Dijon, Nancy, Metz, Tonneins, etc. Il devint, on 1860, direclcur général des manufactures de tabac et fut nommé, on 1872, membre de l’Académie des sciences, dont il devint président en 1884. lia trouvé avec Schlœsing un i>rocé<lé nouveau do la fabrication de la soude. On lui doit uno théorie complète des régulateurs isochrones. Parmi ses nombreux mémoires, nous citerons : Mémoire $ur la rfiglementation de la température dans tes fourneaux {iSdô) ; Mtimoire sur la torréfaction mécani nue U805).

♦*R00SEVELT (Théodore), président do la république des Eiais-Uiiis. né à New-York on 1858. — Au mois do novembre 1906, Koosevelt est intervenu de sa personne dans l’élui.tion du gouverneur de l’Etat do New-York, poste pour lequel un républicain, Hughes, et un démocrate, llcai-^t. élairnt en présence. Co dernier était soutenu par liryan. l’ancien candidat à la présidence, et par un».’ pnrttr hs Tnnimanystrs. Il u’on fut pas moins battu 1 ’îiie majorité. EndécL-nibre

’ - otrorts, comme président

y ’ rend entre l’Etal do Cali-

lornic ’ji lo JaiJju. IVuddiiL lo mémo mois, lo sturthing suédois lui attribua le prix Nobel pour les œuvres de la paix univorsollo, ot Koosevelt décida d’on consacrer v niontanr i la création d’une commission permanente d’arbitrage omro patrons et ouvriers à Washington.

ROBSEL ’Virgile), littérateur suisse, né A Tramelan (Jura liornn.BUn 18S8. Docteur en droit, profe ?;seur de droit frança,, â l’univorsité de Borne, il a publié des ouvrages jnndiqnos : Jfar.nc/ du droit civil de ta Suissr romande (IS85) ; Manuel du droit fédéral des obligations

(1905). Il s’est acquis uno légitime réputation par ses travaux dbistoiro littéraire : Histoire littéraire de ta Suisse romande (1889-1890) ; Histoire de la littérature françaises l’étrau(jer {IS5Ô) ; Histoire des relations littéraires entre la France et l’Allemagne (1897), une des meilleures et des plus complètes études d’ousomblo sur ce sujet. Ou lui doit encore : Poèmes suisses (1893) ; Cœurs simples, roman (1891) ; Jours difficiles, roman (1896) ; Vivotme, poème alpestre (1899^ ; Clément Hoc hard, mœurs p’Aitiques suisses (1902) ; les Deux Forces, roman (1905). Il a composé pour le théâtre : Uaret, poème dramatique ; Moryarten, drame eu quatre actes, eu vers.

ROUISSAT, petite oasis du Sahara algérien, dans la région d Ouargla et à 50 kilomètres environ au S. de celte ville ; 500 hab. environ. Palmeraies. Par là passe la route que suivent les cara aucs entre Ouargla et Amguid.

Roussel (Georges-Frédéric, dit Géo ;, peintre français, né à Beauvais (Oise) en 1860. Elève do Cabancl, Maillot el bouguereau. il obtint uue mention honorable en 188^, uue bourse de voyage en 1892, et uno médaille de bronze à l’Exposition universelle de 1900 (Paris). C’est un artiste de verve, aimant les sujets militaires, populaires ou patriotiques, qui lui permettent de peindre à grande échelle uue foule grouillante et bigarrée. Ses deux plus importantes compositions sont ; l Empereur ! Entrée des cendres de Xapuleon I*^ daris la chapelle des Invalides, 15 décembre /lî-Jt* (Salon de 1898, et Exposition de V3(i(i) cite Lendemain de la prise de la Bastille, t5 juillet i789, immense panneau décoratif paru au Salon de 1906, et destiné à l’hôtel de ville d’Ivry. Les qualités de l’artiste sont un peu dispersées dans ce morceau, à cause de son étendue par trop démesurée.

Roussel (Xavier), peintre français, né au Chêne, commune de Lorry-les-Metz (Lorraine), en 1867- Avec Maurice Denis, Bonoard et Vuillard, il forma le groupe des peintres <’ néo-traditionnisles « ou « symbolistes «, qui se manifesta. d’abord dans des expositions particulières et. à partir de IS95, au Salon des Indépendants. Libéré des outrances du début, Roussel apparaît comme un artiste soucieux de belles ordonnances et de délicates tonalités qui l’apparentent à Corot. Il a participé aux Salons des indépendants, d’Automne, des XX, à Bruxelles. Il peint des compositions mythologiques, des paysages, des fleurs. On citera : Baigneuse (1901) ; Ronde des ni/mphes ; Bacchanale (190if ; Pohjphème (1905) ; Idylle ; Enfants.

  • R0USTAN Dominique), diplomate et administrateur

français, né à Aix en 1834. — II est mort à Paris en 1906.

Roux (Louis-Prosper), peintre français, né et mort ù Paris (1817-1903). Elève de Delaroche, il débuta au Salon do 1839 avec un portrait. Il obtint entre temps le deuxième grand prix de Rome. Un charmant tableau de genre : l’Atelier de Hembrandt, fonda sa réputation, mais l auteur ne larda pas à se consacrer à la peinture d’histoire. Sou Episode de la Fronde est resté populaire. La décoration murale l’occupa durant de longues années, et il obtint dans cet ordre de travaux de sérieux succès. On cite principalement les peintures de l’église de Donrdan (Seine-et-Oise) : le Chemin de la croix, peinture sur lave, à l’église Sainte-Madeleine de Rouen. On voit de lui à l’hôtel Lambert la Mort du prince Adam Czartoriskif. Citons enfin un tableau d’une belle composition : l’Atelier de Paul Delaroche.

RUGBY n. m. Uno des deux formes du jeu de football. V. looTB.vLL, au t. IV.

  • Sainte-Hélène, colonie anglaise de l’océan Indien.

— Au mois de novembre 1906, le g’ouvernement s’est décidé à rappeler les troupes anglaises qui tenaient garnison dans cet îlot jierdu, aujourd’hui sans grande importance politique ou économique. L’île ne contenait plus que 3.882 hab.. et ce chilfre ne représente que lo tiers de la population en 1870. En raison du percement du canal de Suez, les navires ont peu à peu déserté son mouillage, et le commerce y est devenu insignifiant. Après la libération des prisonniers transvaaliens auxquels lile servait de lieu de captivité, lo maintien de la garnison devenait plus coûteux qu’utile, et les Anglais ont décidé de la supprimer.

^Salvador. —Au mois de juillet 1906, le Salvador a été entraîné dans un conflit violent avec le Guatemala. Son ministre de la guerre, le général Régalade, ancien président de la république, personnellement hostile au président guatémalien Estrada Cabrera, fut accusé par le Guatemala d’avoir encouragé la révolte de Barillas, et sommé d’avoir à abandonner ses fonctions. Le Salvador répondit en s’uuissant au Honduras et en envahissant le territoire du Guatemala, qui répondit par la moliilisation do 35.000 hommes. La journée d’El-Jicaro (12 juill.) fut heureuse pour lo Salvador ; mais le général Régalade fut tué dans son succès, cl l’intervention des Etats-Unis et du Mexique amena rapidement (22 juill.) la signature do la paix à bord du vaisseau de guerre américain leAIarblehead.

San José de Florès, ville de la républinue Argentine prov. de Buenos-Ayres), reliée à la capitale par chemin de fer ; 4UJÛ0 hab. Nombreuses villas de plaisance ; grand commerce do produits agricoles.

^Sargasses (mbe des). — La mer des Sargasses a fait l’objet, en 1905, d’une importante reconnaissance scientitiquo dirigée par lo prince do Monaco, avec, commo principaux collahoratours. Bouvier, Hrrgesell, Peltit, etc. Entre autres constatations intéressantes, la mission a pu so rendre compte do l’importance, dans ce milieu, des phénomènes do mimétisme. Un grand nombre do mollusques appelés à vivro dans les Sargasses prennent très exactement leur coloration. Vanlennarius mai’monatus, notamment, revêt non seulement la couleur, mais aussi la forme des algues, dont il no se distinguo quo par lo mouvement do sos nageoires digitées.

  • SAXE(Antoino-Joseph. dit Adolphe), facteur d’instruments

do musique belge, DÔ à Dinant on 18U. — Il est mort a Paris ou 1894.

SciALOJA (Vittorio). jurisconsulte italien, né à Turin en 185G, lïls de réconomisto Antoine Scialoja. (V. t. VIL)

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Après sos études à Florence et à Rome, où il fut reçu docteur en droit, il fut secrétaire du président tie la Cour de cassation, puis professeur à 1 uuivorsilé Camenno (1879J, ù. celle de Sienne (1880). Nommé en 1884 professeur de droit romain à l’université de Home, il devint président de la faculté de jurisprudence. Membro de nombreuses académies scieuiiuques ot littéraires, notamment des Liucei, il devint en outre conseiller municipal de liome en 1«91 et sénateur du royaume. Commo homme politique, il prii part à la discussion de presque toutes les (juestions importantes. Il fait partie des commissions du cadastre, de surveillance des chemins de fer, etc. Il a aussi rédigé plusieurs propositions de loi, notamment sur le mariage civil, sur les établissements d’enseignement, etc.

Les écrits de Scialoja se rapportent presque tous au droit romain ancien et ..u droit civil moderne. Citons : Des Actes d’émulation (1878) ; Du Droit positif et de l’équité (1880) ; Responsabilité et volonté dans les transactions judiciaires (1885) ; les Droits de la veuve pendant l’année de deuil, suivant l’article 14)5 du Code civil (1886 ;; Sur une lex liorreorum nouvellement di’couverte (1886) ; Du mandat de donner (1»88) ; la Possession à titre précaire (1888) ; Nouvelle collection des dissensionos dominorum (1868 ;; Sur le droit au 7wm et aux armoiries (1889) ; Sur un fragment de loi romaine découvert à Tarente (1896) ; l’Article 4 de In loi sur les industries privées (1896) ; Observations sur l’article 36 du code de commerce (1896) ; Action régressive entre créanciers expropriants (1897) ; Sur l’interprétation des lois (1898) ; Observations sur les dispositions fiduciaires dans le droit civil italien (1898) ; etc. U a aussi traduit le Système du droit romain actuel, de Savigny, et l’ouvrage de Brun sur les plaintes (1883), ainsi quo le discours de Démosthcue contre Calliclés avec notes sur les servitudes dans le droit grec (1890). Il a fondé en 1898 riustilut de droit romain, dont il publie le • Bulletin », et il a pris la direction de la publication à Milan du Diction- )iuire pratique de droit privé.

  • Sebou (ocEn I. — Ce fleuve marocain, dont l’exploration

n’avait été le but spécial de personne, et qui n’avait pas fait l’objet d’un tracé exact et complet, a été étudié dans son cours inférieur, levé et sondé â la tin de 1905 par la mission hydrographique du Maroc, que dirigeait le lieutenant devaisseau H. Dyé.

SelmerSHEIM (Tony), architecte français, né àSaiut-Germain-cn-Laye eu 1871 Elève do Paul Selmcrsheim et d Eugène Grasset, il s’effori ;a de créer un style moderne en conformité avec les besoins contemporains. U a exposé à la Société nationale des beaux-arts diâ’érenls projets de constructions et de meubles : une pendule avec bronzes d’Alexandre Charpentier, une table à coifl’er, une chaise longue, une chambre â coucher, un décor de salon avec panneaux de Charles Guérin (i902) el l’aménagement d’un automobile (1904). Il a en outre collabore avec Charles Plumet el exécuté des décorations d’intérieurs. Les musées de Dublin. Francfort. Berlin, Hambourg, Leipzig. Vienne, Budapest et La Haye possèdent des meubles et des bronzes do Selmcrsheim.

  • SÉMINAIRE n. m. V. ëglise.

^Serbie. — Hist. Depuis les événements qui ont amené au trône la dyuasiie des Karageorgeviich , deux questions ont dominé la polititjue seroe ; à l’intérieur, la question des régicides, à l’extérieur, l’établissement de relations économi(iues normales entre la Serbie et sa voisine la plus proche, l’Austro-Hongrie, avec qui elle effectue la traction la plus considérable de son commerce extérieur.

Tous les efforts personnels du roi de Serbie ont tendu à éloigner du gouvernement les officiers qui avaient été mêlés, de près ou de loin, au coup de main de 1902. La question n’a été réglée que par le cabinet Pacfaitch, au mois de juin 1906. Après de longues négociations, le gouvernement serbe a réussi à obtenir la démission des six chefs de la conspiration militaire les plus directement compromis : les colonels Michitch et Kostich, le lieutenant colonel Maschin, le propre beau-frère de la reine Draga, et deux autres officiers, les commandants Damian Popovitch et Lazarevitch. Les pourparlers poursuivis avaient été notifiés officieusement à rAiiglolcrrc par le ministre d’Italie, et le rétablissement des relations anglosorbes a suivi presque immédiatement Juillet 1906) la retraite des régicides.

Depuis 1903. le parti radical serbe, qui avait été l’agent principal do la révolution contre les Obrcnovitch, s’est maintenu au pouvoir. Il a été représenté successivement au ministère, depuis 1905, par Stojanovitch, par le colonel Grouitch, puis par Pachitch, qui était encore au pouvoir au mois de décembre 1906. La cause des fréquents remaniements ministériels serbes doit être cherchée dans l’opposition de l’Austro-Hongrie au parti radical, et dans les démêlés commerciaux non encore réglés entre les deux pays. Un traité de commerce avait été en effet signé, eu 1905. entre la Serbie et la Bulgarie. C’était une véritable union douanière, œuvre du ministre Pachitch, destïnéo A assurer aux deux Etats tous les avantages que chacun doux pourrait obtenir des puissances non signataires. Aucun droit de douane n’existait plus entre la Serbie et la Bulgarie ; mais les autres pays se trouvaient privés du hénélice do la clause do la nation la plus favorisée. Au même moment, un traité de commerce était en voie do négociation entre la Serbie et l’Autriche. Cette puissance exigea alors l’abandon parla Serbie de l’union aouanièro, afin que la Bulgarie no pût profiter, sans rien donner on échange, dos avantai^-es commerciaux concédés à la Serbie. Sur lo refus de là Serbie, formulé par le ministère Stojanovitch, les négociations furent rompues, et une guerre do tarifs s’en suivit, la « guerre des porcs », L a.ntriche interdit en effet l’entrée de son territoire au bétail sorbe, démarche au plus haut point nuisible au commerce de l’Etat balkanique. Par mesure do représailles, la Serbie retira tous les privilèges accordés ù la Compagnie do navigation danubienne austro-hongroise, dénonça tous les traités passés par l’Etat avec des fabriques austrohongroises, et intordit l’importation dos sucres ot des alcools d’Austro-Hongrio.

Mais au mois de février 1906. la Serbie dut accepter sous menaces les modifications demandées ^.a^ I Autriche au traité serlio-bulgare. afin do rendre possible la reprise des né«*ociations. et de rouvrir la frontière autriclnenDe à l’importation du bétail serbe. L’avènement du ministère Grouitch suivit de peu cette capitulation, et dès le mois