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nouvelles soirées canadiennes

t’écrire, c’est qu’il aimait tes fils, c’est qu’il vint te voir et te parler, c’est que chez toi s’est achevée sa carrière. Voilà ta seule vraie gloire, ô Rome, géant immense, où brillent comme deux yeux étincelants les corps des deux apôtres. Le ciel ne resplendit pas sous les feux du soleil, comme tu resplendis toi-même sous l’éclat de ces deux flambeaux, dont tu illumines le monde. C’est de Rome que Pierre et Paul sortiront glorieux du sépulcre. Quel spectacle Rome alors contemplera, quand Paul, sortant du tombeau, s’élèvera avec Pierre, emporté dans les cieux à la rencontre du Seigneur ! Quelle rose offre Rome au Christ ! Quels diadèmes, quels colliers d’or, quelles jaillissantes fontaines, lui sont ces deux Apôtres ! Ô Rome, reçois l’hommage de mon admiration, non pas pour l’or qui te couvre, les trophées qui te parent, les monuments dont tu t’enorgueillis. Ces deux colonnes qui portent l’Église, voilà ce que j’admire en toi ! »

A. B. Routhier.