Aller au contenu

Page:Nouvelles soirées canadiennes, juil & août 1883.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LES AQUEDUCS DE ROME ANCIENNE.



Quand on passe à travers la Campagne Romaine, on ne peut se défendre d’un profond sentiment de respect à la vue des ruines qu’on rencontre à chaque pas, restes d’une grandeur qui n’a jamais été surpassée, si tant est qu’elle ait jamais été égalée. Tous ces débris consacrés par le temps portent en eux-mêmes une poésie qui impressionne vivement l’esprit. Impossible, en les contemplant, de ne pas se reporter vers les siècles qui ont vu tant de magnificences. Les souvenirs vous assaillent en foule ; toutes les grandes figures dont l’histoire a enthousiasmé votre jeunesse se dressent devant vous entre ces monuments dont le moindre est une relique précieuse, et l’on oublie un instant le spectacle qu’on a sous les yeux pour revivre dans le passé glorieux qui a laissé, en s’en allant, tant de traces majestueuses. La pensée se prend à reconstruire ces temples, ces amphithéâtres, ces palais grandioses dont quelques-uns sont totalement ensevelis sous la poussière des siècles, et dont les autres sont encore en partie debout, malgré les assauts répétés du temps qui n’a pu les