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Page:Nouvelles soirées canadiennes, juil & août 1883.djvu/55

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à travers les ronces

Mais cela, elle l’a fait. Cette nature molle et passionnée a su s’arracher à la rêverie, surmonter ses dégoûts, s’attacher à tous ses devoirs. Et n’est-ce pas une chose admirable ?

Madame Swetchine disait, que pour l’âme humaine le besoin d’aimer l’emporte de beaucoup sur celui d’être heureuse. Pensée très vraie, qui m’est revenue souvent pendant que je lisais cet entretien d’une âme avec elle-même. Mais je veux bien vous faire grâce de mes réflexions.

Les pages que je vous envoie sont choisies parmi les premières et les dernières du journal. Cette année 1881, dont l’approche l’agitait d’une émotion solennelle, madame *** a été bien loin d’en voir la fin.

Donnez-lui un peu de sympathie et gardez-moi votre bonne amitié.

Malbaie, le 15 août 1883.