Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/46

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des frontières de la Palestine, et eut de fréquents rapports avee lui. C’est là qu’il entendit de sa bouche le récit de la conversion des Ibères S par conséquent ayant 397, date du retour de Rufin en Occident, * où il rédigea son Histoire ecclésiastique en 401 ou en 402, « Son témoignage est donc de beaucoup antérieur à celui de Moïse de Ehoren.

Socrate raconte les mêmes faits d’après Rufin, * mais non sans y ajouter quelques em «  bellissements, qui ne sont pas tous heureux. Or Socrate écrivait vers 440, donc, lui aussi, avant Moïse de Ehoren, quelle que soit la date que l'on veuille assigner à ce dernier.

Etant donné maintenant que nous avons déjà constaté des traces d’emprunt au Socrate arménien dans les derniers chapitres du livre II de Moïse de Khoren, tout nous invite à comparer soigneusement les textes relatifs à la conversion des Ibères, et à rechercher si le récit de Bacour, après avoir passé par l’intermédiaire de Rufin et de Socrate, ne serait pas la source où notre auteur aurait puisé l’histoire de sainte Nouné. Pour entreprendre cette étude nous n’avons malheureusement à notre disposition qu’une partie de la traduction arménienne de Socrate I, 20, et nous allons être obligé de suppléer à cette lacune par le texte grec.

��*■ Haec nobis ita gesta fidelissimus vir fiacarins, gentis ipsinâ rex, et apnd nos Domesticorum Cornes (oui summa erat cura et religionis et veritatis) exposait, cnm nobiscnm Palaestini tnnc limitis Dnx in Jerosolymis satis nnanimiter degeret. Hist. eccl. I, 10.

2 Rnfini Opéra, éd. llignp, col. 12.

s Ibid. col. 403.

« Hist. eccl. 1, 20.

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