Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/47

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Après une première lecture des deux récits de Socrate et de Moïse, on se trouve assez embarrassé. L'histoire racontée est la même, dans ses grands traits. Mais les parties qui, chez Socrate, sont exposées avec un certain luxe de détails, prennent chez Moïse Taspect d'un résumé tellement concis qu'il en devient parfois obscur. En revanche, le récit de Moïse renferme beaucoup de particularités que This- torien grec ignore complètement : noms propres, renseignements géographiques, citations bi- bliques, rapprochements avec Thistoire d'Ar- ménie, etc. Un examen plus approfondi permet bientôt de reconnaître que la plupart de ces particularités relèvent de la manière dont Moïse traite ordinairement ses sources, et qui- conque est tant soit peu familiarisé avec ces études ne tarde pas à faire le départ de ce qui constitue le fond du récit et de ce qui appartient en propre au rédacteur. 11 n'est du reste presque aucune de ces additions à la- quelle on ne puisse trouver des parallèles dans les autres parties de l'Histoire d'Arménie. Dégagée de ces éléments adventices, la nar- ration de Moïse nous a paru être un abrégé de celle de Socrate.

^histoire de la conversion des Ibères peut se résumer sous les trois points suivants, communs aux récits de Rufin, de Socrate et de Moïse de Khoren:

I. Une femme chrétienne, étran<- gère, arrive en Ibérie, et y mène une vie austère qui lui vaut le don de faire des miracles. Elle guérit la

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