Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/54

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relative à la destruction des ennemis de Constantin.^ Pent-on voir dans cette affirmation répétée autre chose qu’une dissimulation flagrante des sources utilisées, étant donné surtout qu’Âgathange ne dit pas un mot des événements racontés dans lesdits chapitres ?

Nous croyons avoir réussi à montrer, par l’analyse critique à laquelle nous venons de soumettre le chapitre II, 86 de Moïse de Khoren, que l’histoire de la conversion des Ibères contenue dans ce chapitre est, abstraction faite des additions signalées, * foncièrement identique au récit de Bacour transmis par Rufin et Socrate.’L’examen de la partie essentielle de la narration de Moïse nous a permis déjuger que

��* Tiflis, p. 4rf9 ; Yen. p. 643,

2 II perftlt intéressant de rechercher si ces additions appartiennent en propre à Moïse de Khoren, on bien si peut-être no as avons là des éléments empruntés à une tradition locale. L^espace nous manque pour entreprendre aujourd’hui cette étude. Bornons nous à signaler le fait qu’aucun des écrivains anciens de T Arménie ne parle de ces événements.

< La recension arménienne de Thistoire de la conversion des Ibères n’est pas du reste la seule qui existe. Le récit de Ruûn a été adapté à la conversion du Yémen et à ceUe de Tlnde (Ethiopie) ; on le retrouve, au 17 septembre, dans le synaxaire arabe des Jacobites et dans le synaxaire éthiopien. Mais ici la « sainte femme » porte le nom de Théognoste. Il en est déjà question dans l’ouvrage de Jean de Nikiou, chronique écrite en grec vers la fin du Vile siècle^ et dont nous n’avons plus qu’une traduction éthiopienne. Cf. Zotenberg, La Chronique de Jean, évêque de Nikiou. Paris, 1879, p. 76 sv. — Synaxarium, das ibt Heiligenkalender der Coptischen Christen, ans. dem Arabischen tibersetzt von F. Wûstenfeld..Gotha, 1879, p. 32 sv.

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