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Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/55

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c’était un résumé du chapitre I, 20 de Socrate. Enfin la constatation des rapprochements de mots et d’expressions, nous ramène au Socrate arménien. Nous allons maintenant justifier ces trois conclusions, en donnant à la dernière tous les caractères de l’évidence. La partie du récit où nous avons signalé les ressemblances les plus frappantes entre les deux textes, est certainement celle qui a trait au miracle de la croix lumineuse. Or, cette partie ne se trouve que dans la traduc- tion arménienne. Elle manque dans le texte grec, d’où elle ne peut pas être tom- bée puisqu’elle ne figure pas davantage dans le texte latin de Rufin. C’est un tout autre miracle que racon- tent Rufin et Socrate : en construisant une église après leur conversion, les Ibères ne pouvaient parvenir, malgré tous leurs efforts, à dresser une colonne ; mais, grâce aux prières de la captive, la colonne vint se placer d’elle même sur son piédestal. La version arménienne de Socrate donne également le récit de ce second miracle, que Moïse n’a pas jugé à propos de mentionner. D’après tout ce qui précède, nous sommes donc conduit à formuler la même conclusion générale que lorsqu’il s’agissait de la Vic de S. Silvestre : Moïse a utilisé l’Histoire. ecclésiastique de Socrate dans une version arménienne, et cette version était interpolée. J’interromps ici, jusqu’à la publication du Socrate arménien, les recherches commencées