Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/87

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dernier tiers du VI® siècle. Quant à sa valeur historique, on en jugera facilement par les erreurs qu^il fait commettre à Moïse de Khoren. Ses nombreuses imperfections n'em- pêchèrent pas le livre de Malalas de devenir populaire, et de servir de source à la plupart des chroniqueurs qui vinrent après lui et l'imitèrent. Nous croyons toujours plus fermement qu'il en exista une traduction arménienne, et que l'auteur de l'Histoire d'Arménie ne connut Malalas que par cette traduction.

Les rapprochements que nous allons établir entre les textes de Moïse de Khoren et de Malalas, ^) ne sont pas tous également probants. Pour quelques uns, en petit nom- bre il est vrai, la ressemblance pourrait à la rigueur s'expliquer autrement que par une relation de dépendanice. Aussi avions-nous d'abord songé à donner en première ligne les citations les plus décisives, celles qui montrent le plus clairement que l'arménien est tantôt un abrégé,, tantôt une traduction mot pour mot du grec. L'emprunt une fois mis hors de doute, nous aurions produit les passages moins caractéristiques, qui auraient ainsi bénéficié de la démonstration antérieure. Une pareille manière de procéder n'avait rien que de très-légitime, et pourtant nous y avons renoncé. Il nous a semblé qu'en suivant Moïse de Khoren lui-même, chapitre par chapitre, nous échapperions complète- ment au reproche d'avoir groupé et présenté

«) Nous citons Malalas d'après l'édition de Bonn, 1831.

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