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Or, c’est là où je veux atteindre, j’estime qu’à l’époque actuelle, dans les conditions de vie où se trouvent les individus qui font partie des grands peuples placés à la tête de la civilisation, les femmes normalement construites constituent une petite minorité (les théories de M. Paul Difloth ne veulent-elles pas établir que la beauté s’en va et que l’humanité est en marche vers une laideur infâme) et les formes de ces femmes ont rapidement à souffrir d’une ou de plusieurs des influences que je citais tout à l’heure.

Quant aux femmes dont le corps n’a pas les lignes de la beauté celles-là sont légion. Eh bien ! toutes femmes ayant été belles et femmes ne l’ayant jamais été, toutes veulent le paraître aussi longtemps qu’un artifice de toilette pourra les y aider, voilà pourquoi la femme gardera son corset.

Être une beauté, ce n’est pas là le souci de la femme. Si peu y pourraient prétendre ! Ce que veut la femme c’est paraître belle ; c’est plaire. Reste à savoir comment la femme peut plaire, pourquoi la femme veut plaire.