Cette page n’a pas encore été corrigée
J’ai pour toi des palais, fils de ma fantaisie,
Des jardins exhalant mystère et poésie,
Sous un ciel auréal :
C’est qu’à la fois je tiens du démon et de l’ange ;
C’est que, par un caprice intraduisible, étrange,
— Que tu concevras, toi,
Mais qui susciterait des sots la pitié grave, —
Je veux être à la fois ton maître et ton esclave,
Ton vassal et ton roi !
IV
Ce soir pour être heureux nous aurons donc une heure !
— Oh ! comme par avance et j’en ris et j’en pleure ! —
Belle fée, est-ce pas
Que tu dissiperas le doute qui me froisse,
Et que j’endormirai mon orageuse angoisse
Au berceau de tes bras ?…