Aller au contenu

Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Sa poitrine orageuse en grondant se soulève ;
Il mord en forcené le pommeau de son glaive,
Et sa voix qu’assombrit une fauve douleur,
Laisse éclater un chant d’amour et de malheur :

           Parmi ces neiges entassées,
           Pendant que je veille au désert,
           Que mille images insensées
           Autour de moi volent pressées,
           Comme des visions d’enfer,

Que fais-tu, ma Stella, toi qui seule en ce monde
Donne une vie ardente à mon ame profonde ?
Tu m’aime, et cependant la couche de l’émir ;
À ce honteux vieillard te voit, chaque soirée,
Livrer tous les parfums de la beauté sacrée,
           Fleur qu’amour seul devrait cueillir !

           À ce penser quand je m’arrête,