Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Tandis que lui la porte en sa grotte prochaine,
Où flambent les débris du cadavre d’un chêne.


VII

Et déjà cependant le soupçonneux émir,
En sursaut réveillé, s’étonne de sentir
Son lit désert et froid. — D’un élan de panthère,
Il saute à la colonne où dort son cimeterre.
Sa pelisse, sur lui jetée en un clin-d’œil,
D’un amas de joyaux fait resplendir l’orgueil.
Il brise deux tam-tams pour évoquer ses gardes ;
Et tous, en balançant torches et hallebardes,
Accourus avec bruit sur le vaste escalier,
Déroulent de leurs rangs le cadre irrégulier.
Comme un sombre ouragan, le féroce cortège
Déborde dans le val qu’éclaire au loin la neige.
— Amans, sur la caverne entendez-vous leurs pas ?
Oh ! doublez vos baisers, car voici le trépas.
— C’est en vain qu’Elmodhi fait tournoyer son sabre,