Caton se déchirait les entrailles plutôt que d’avoir un maître. Mais, hélas ! je voudrais bien me régénérer moi-même, et je me trouve toujours les mêmes faiblesses, le dirai-je ? les mêmes vices. Ce n’est pas celui du moins de ne pas aimer mon père, à qui je souhaite les plus longs jours et toutes sortes de prospérités. »
Le 12 juillet au matin, c’est encore un jeune homme inconnu, sans autorité, sauf argent, ayant grand’peine à faire imprimer son premier pamphlet, la France libre : trois heures, il appartient à l’histoire, et sois nom restera attaché au souvenir de la première explosion révolutionnaire, la prise de la Bastille.
Laissons-lui raconter cette scène si connue ; elle n’a plus d’intérêt que racontée par lui, dans une lettre à son père (16 juillet).
« Que la face des choses est changée depuis trois jours ! Dimanche, tout Paris était con » sterne du renvoi de M. Necker ; j’avais beau échauffer les esprits, personne ne prenait les armes. Je vais sur les trois heures au Palais-Royal ; je gémissais, au milieu d’un groupe, sur notre lâcheté à tous, lorsque trois jeunes gens passent, se tenant par la main et criant : Aux armes ! Je me joins à eux ; on voit mon zèle, on m’entoure, on me presse de monter sur une table : dans la minute, j’ai autour de