Page:Oeuvres de Walter Scott,Tome I, trad Defauconpret, 1830.djvu/467

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Un creag, ou une excursion, était si loin d’être regardé comme une expédition honteuse, que l’on attendait toujours d’un jeune Chef qu’il débuterait dans le commandement par une entreprise heureuse de ce genre, soit contre ses voisins, soit contre les habitans des basses terres, appelés Sassenachs ou Saxons.

Les montagnards, très-versés dans l’histoire par tradition, n’oubliaient jamais que les Celtes, leurs ancêtres, avaient jadis possédé toute la contrée, et que toutes les captures qu’ils pouvaient faire dans les plaines étaient un recouvrement légitime. Quant à leurs invasions sur les clans voisins, il y avait toujours des prétextes suffisans pour justifier l’attaque.

Note 2. — Paragraphe xii.

Le torrent qui sort du lac de Vennachar traverse une vaste bruyère appelée Bochastle.

Sur une petite éminence appelée the aun of Bochastle, et dans la plaine aussi, on trouve les traces d’un ancien camp qu’on regarde comme romain.

Note 3. — Paragraphe xv.

Un bouclier rond, recouvert d’un double cuir et garni de plaques d’airain ou de fer, était une partie nécessaire de l’équipement des montagnards : quand ils chargeaient des troupes régulières, ils recevaient sur le bouclier le coup de la baïonnette, qui se tordait en le rencontrant, et ils employaient la claymore contre le soldat culbuté. (Voyez les Antiquités militaires du capitaine Grose, t.I , pag. 164.)

Note 4. — Paragraphe xvi.

Je n’ai point rendu ce combat singulier aussi terrible que celui qui eut lieu entre le fameux sir Evau de Lochiel et un officier anglais de la garnison d’Inverlochy, aujourd’hui fort William, dans la grande guerre civile. ( Voyez les Mémoires du temps. )

Note 5. — Paragraphe xx.

Stirling fut souvent teint du sang le plus noble. Voici l’apostrophe que lui adresse J. Johnston :

Discordia tristis
Seu quoties procerum sanguine tinxit humun!
Hoc uno infelix, et felix cetera; nusquàm
Tutior aut cæli frons geniusve soli.

Le sort de William, huitième comte de Douglas, est connu de tous ceux qui ont lu l’histoire d’Ecosse; il fut poignardé dans le château de Stirling , de la propre main de Jacques II, malgré le sauf-conduit royal qu’il avait obtenu.

Murdac, duc d’Albanie, Duncan , comte de Lennox, son beau-père, et ses deux fils Walter et Alexandre Stuart, furent exécutés à Stirling en 1425. On les décapita sur une éminence d’où ils pouvaient voir dans le lointain le château-fort de Doune et leurs vastes domaines.

Note 6. — Paragraphe xxi.

Chaque bourg d’Ecosse, mais surtout les villes considérables, avaient leurs jeux solennels : on y distribuait des prix à ceux qui excellaient à tirer de l'arc, à la lutte, et dans tous les exercices gymnastiques de cette époque.

Jacques V aimait particulièrement les amusemens populaires, ce qui contribua sans doute à lui faire donner le surnom de roi des communes, ou rex plebeicrum, comme Lesly l’appelle en latin.