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Page:Ojardias - Divers portraits de Pascal et des siens, A 10423.pdf/15

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DIVERS PORTRAITS DE PASCAL ET DES SIENS

mêlé à un groupe de spectateurs dans l’Invention des corps des saints Gervais et Protais du musée de Lyon. M. Michaut, après beaucoup d’autres, l’identifie au disciple de l’extrémité gauche de la Cène de Philippe de Champaigne. Renseignements opportunément condensés dans un bref essai iconographique de M. Ernest Jovy, lequel indique, naturellement, la statue de Ramey à la bibliothèque de Clermont-Ferrand et celle de Cavelier à la tour Saint-Jacques[1].

Il ajoute « l’admirable biscuit de Sèvres qu’a probablement modelé Houdon ». Serait-ce le biscuit, qualifié marbre dans la légende de la gravure de Saint-Aubin et modelé sur la terre cuite du Musée céramique, attribué à Pajou ? Cela semble résulter d’une recherche à Sèvres, très aimablement faite à mon intention par M. Brunschwicg, à qui rien de ce qui touche Pascal ne saurait être étranger. Du reste, ce Pascal, dans la « commodité » d’un fauteuil, méditant sur un tableau noir qui, bien entendu, ici est blanc, nous montre un charmant jeune homme : le Pascal du chevalier de Méré s’il n’est celui de Voltaire. « Il a été exécuté pour une série où figurent Racine, Bossuet, Montesquieu, etc. », m’écrit M. Brunschwicg, « tous, si je me rappelle bien, dans un fauteuil ». Tel, au siècle des grâces, était l’accessoire obligé du génie. — La bibliothèque de Clermont possède un méchant plâtre de ce Pajou[2]. Enfin n’oublions pas, au musée de

  1. Pascal inédit, Vitry-le-François, P. Tavernier, 1908, in-8, p. 426.
  2. Le biscuit de Pajou existe en assez nombreux exemplaires qu’il serait peu intéressant et inutile de dénombrer. Je me contente de signaler ceux qui appartiennent à M. de Bellaigue-Dufournel et à M. Taillefer, héritier de Mme Prosper Faugère.