bienfait de l’écriture, comprend trois séries d’ouvrages, chronologiquement séparées par des intervalles de longueur indéterminée : les Védas proprement dits, au nombre de quatre ; les Brāhmaṇas, ou traités théologiques ; et les Sûtras, ou manuels liturgiques.
Des premiers je ne dirai rien, parce que l’auteur les a caractérisés avec toute la clarté désirable au début même de son introduction. Je me bornerai à constater que j’ai conservé au plus important d’entre eux, au ṛgvēda ou « Véda des stances », — c’est-à-dire « Livre des hymnes », — son orthographe consacrée de Rig-Véda, sous laquelle il est généralement cité en France[1].
Les Brāhmaṇas sont de volumineux écrits en prose. Il y en eut autant que d’écoles théologiques, et les écoles théologiques foisonnèrent dans l’Inde : c’est assez dire que tous ne nous ont pas été conservés ; il s’en faut même que tous ceux qui demeurent soient publiés in extenso. Mais l’inconvénient est médiocre ; car ils se répètent beaucoup, et les renseignements qu’ils nous apportent sont, toute proportion gardée à leur masse démesurée, assez clair-semés. C’est que les auteurs de ces recueils n’avaient ni ne pouvaient avoir le dessein d’enseigner au prêtre, qui déjà les connaissait à fond par tradition de famille, les éléments de sa religion et les rites de son culte. La liturgie, partout présupposée comme allant de soi, n’y est que la trame
- ↑ En conséquence, les abréviations R. V. et A. V. désignent respectivement le Rig-Véda et l’Atharva-Véda ; le chiffre romain qui suit indique le livre ; les chiffres arabes subséquents, l’hymne et la stance. À défaut d’initiales devant les chiffres, la référence vise toujours le R. V. Le Sāma-Véda n’est jamais cité. Quant au Yajur-Véda, il ne l’est jamais comme tel, mais sous le titre des trois recensions, sensiblement différentes, qui nous l’ont conservé, à savoir : pour le Yajur-Véda Blanc, la Vâjasanēyi-Saṃhitā ; pour le Yajur-Véda Noir, la Maitrāyaṇi-Saṃhitā et la Taittirīya-Saṃhitā.