Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
LA VILLE ENCHANTÉE

et refoulé vers la porte avec une telle impétuosité qu’il manqua renverser ma femme qui se trouvait sur son passage. Mais la chère créature ne parut pas même y avoir pris garde. Elle va toujours ainsi, se coulant parmi les obstacles, souple, droite et légère comme une sainte du paradis. Le pauvre Barbou se confondit en excuses : « Pardon, madame, mille pardons, madame », et ces mots, les premiers que nous ayons entendus depuis le départ, sonnèrent comme une voix d’outre-tombe.

Alors, je me retournai et laissant le bras de ma mère : « Alerte ! mes amis, criai-je, où allons-nous et qui donc nous chasse ? » Je vis que de tous côtés on se préparait enfin à la résistance. Sans un mot, M. de Bois-Sombre sortit des rangs et vint se placer à côté de moi. Enfin nous allions