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LA VILLE ENCHANTÉE

en signe d’adieu. Mon Agnès s’était voilé le visage. Elle n’eut pas la force de me regarder. Elle obéissait pourtant. À une certaine distance, ils se séparèrent pour aller les uns d’un côté, les autres d’un autre. Et nous, tant qu’on put les distinguer sur le chemin nous restâmes à les regarder. Qu’est-ce que leurs anges leur avaient dit ? Mystère ! Moi du moins, je n’en savais rien, n’ayant entendu que l’éclat très doux d’une musique céleste. J’interpellai M. le Curé, debout près de moi. « Mais qu’est-ce donc ? Vous êtes leur confesseur, vous êtes prêtre ; les choses invisibles sont votre domaine. Qu’est-ce donc qu’on leur a dit ? » J’ai toujours eu beaucoup d’estime pour M. le Curé et je le crois très homme de bien. Je vis de grosses larmes couler le long de ses joues. « Je ne sais pas, me dit-il, je ne suis qu’un maudit