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LA VILLE ENCHANTÉE

comme vous autres. Ce qu’ils ont entendu, c’est leur secret et celui du Ciel. Moi ! je suis de la terre, hélas ! comme vous. »

Ainsi nous restâmes seuls, nous, les hommes de Semur, à charge de prendre telles mesures qu’il conviendrait pour réintégrer nos maisons. Quelques-uns, parmi nous, en petit nombre, avaient bien fait la même expérience merveilleuse que j’ai dite, mais ceux-ci étaient trop chétifs pour nous apporter le moindre concours. Quant aux femmes qui n’avaient pas voulu suivre les émigrantes, qu’il me suffise de dire qu’elles n’étaient pas la fleur du panier. Un peu remis de mes dernières émotions, j’appelai l’adjoint, M. Barbou, qui tremblait comme une feuille et avec lui les principaux notables de la ville, M. le Curé compris, en vue de délibérer avec eux sur ce qu’il convenait de faire.