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LA VILLE ENCHANTÉE

lâche, et me blottir auprès de plus courageux que moi.

Un bruit derrière moi me fit sursauter. J’étais si démoralisé que la rencontre d’une souris m’aurait mis en fuite : « Monsieur le Maire, ce n’est que moi, dit une voix humble et apeurée. — Tiens, c’est toi, Jacques », répondis-je. Je l’aurais embrassé. On sait bien pourtant que je ne l’estime guère ; j’étendis la main. Un homme, en chair et en os, un homme chaud et vivant. Quelle joie ! quel réconfort ! Je n’oublierai jamais cette impression, j’étais rendu à moi-même.

« Monsieur le Maire, dit-il, je voulais vous poser une question. Est-ce vrai ce que l’on dit sur ces… comment dirai-je ? sur ces messieurs ? Dieu me garde de leur manquer de respect, monsieur le Maire.