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LA VILLE ENCHANTÉE

pareilles circonstances. Plus tard, je me rappelai que la mystérieuse histoire qui m’avait obsédé était dans la Bible, mais ceux qui me connaissent verront bien que je n’avais eu l’intention, ni de railler la sainte écriture, ni de blesser les sentiments de M. le Curé.

Un jour je sommeillais, la tête dans les mains, à l’ombre d’une aubépine, lorsque je sentis se répandre en moi cette douceur particulière que m’apporte habituellement la présence de ma chère femme. J’ouvris les yeux et je vis mon Agnès qui s’était assise à mes côtés. Elle avait apporté avec elle une corbeille de provisions et de linge où je reconnus sa main délicate. Tout ce qu’elle touche en devient exquis. Je la trouvai pâle et plus grêle que de coutume, mais ses traits n’étaient pas tirés comme les miens et son clair regard