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LA VILLE ENCHANTÉE

Tout était parfaitement calme ; aucun bruit ne venait des maisons ouvertes devant lesquelles nous passions. M. le Curé m’a dit depuis qu’il croyait qu’ils étaient là, mais invisibles. Mon impression à moi était toute contraire. De la pression d’une invisible multitude, j’avais déjà fait l’expérience. Eh bien ! non, ce n’était plus du tout la même chose. Je crois vraiment qu’il n’y avait personne. Nous nous étions arrêtés, après une centaine de pas, et, adossés aux murailles, nous inspections les environs. Le brouillard avait fait place à un pâle crépuscule qui nous permettait de voir distinctement toutes choses. J’ai déjà dit que les portes et les fenêtres étaient ouvertes. Une ville endormie fait toujours un spectacle étrange. Mais il plane autour d’elle je ne sais quelle impression de chaleur, de vie latente. On croit entendre la