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LA VILLE ENCHANTÉE

pliant le bon Dieu de mettre un terme à notre épreuve.

Car, nous aussi, nous avions eu beaucoup à souffrir pendant les trois jours que nous venions de passer à la Clairière. Nous vivions dans une inquiétude incessante au sujet de nos maris qui s’obstinaient à ne pas comprendre la leçon, pourtant si claire, que la Providence nous avait donnée et qui par là appelleraient peut-être sur eux de nouveaux malheurs. Grâce à Dieu, nous avions trop à faire pour nous abandonner à l’obsession de cette épouvante. La Clairière n’est qu’une petite maison de campagne — rien d’un château — et il nous fallait y installer plusieurs familles. Notre premier soin fut pour les enfants que ces vacances improvisées avaient mis en fête. Les pauvres petits s’étaient emparés du jardin et leurs mères se cachaient